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La Russie sera plus forte après la rébellion de Wagner, assure Lavrov
Le président russe Vladimir Poutine descend les marches pour s'adresser aux troupes du ministère de la Défense, de la Garde nationale, du service de sécurité FSB et du ministère de l'Intérieur rassemblées sur la place Sobornaya (Cathédrale) depuis le porche du Palais des Facettes dans l'enceinte du Kremlin, dans le centre de Moscou, le 27 juin 2023. (Photo par Sergei GUNEYEV / SPUTNIK / AFP)
La Russie sera "plus forte" après la rébellion avortée du groupe Wagner, qui a ébranlé le pouvoir russe la semaine dernière, a assuré vendredi son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"La Russie est toujours sortie plus solide, plus forte, de toutes les difficultés (...) Cela sera encore le cas cette fois. Nous sentons déjà que ce processus a commencé", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou.
Vendredi et samedi dernier, des combattants du groupe paramilitaire dirigé par Evguéni Prigojine, pourtant considéré comme proche de M. Poutine, se sont emparés de plusieurs sites militaires dans le sud de la Russie avant de marcher sur Moscou.
La rébellion a pris fin samedi soir avec un accord prévoyant l'exil au Bélarus de M. Prigojine.
Aucune sanction n'a été annoncée contre les mutins et les services de sécurité (FSB) ont affirmé avoir abandonné les poursuites les visant, ce que de nombreux analystes et responsables occidentaux ont vu comme un signe de faiblesse du Kremlin.
Depuis, les autorités tentent de montrer un retour à la normale après ces événements qui ont pourtant provoqué l'une des pires crises depuis l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir fin 1999.
Lors d'un déplacement dans le Caucase russe (sud) mercredi, M. Poutine a assuré "ne pas avoir douté" du soutien de la population pendant la rébellion armée de Wagner.
Il s'est même offert un bain de foule, serrant des mains et se faisant prendre en photo, un événement public rarissime, selon des images diffusées à la télévision russe, sans que l'AFP ne puisse vérifier le degré de spontanéité de cette scène.
"Merci d'être inquiets pour nos intérêts nationaux, mais ce n'est pas nécessaire", a ajouté vendredi Sergueï Lavrov, répondant à une question posée par un média étranger. (AFP)