Sommet des BRICS : le président Lula appelle à des mécanismes financiers alternatifs

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Lula : « cette proposition n’a pas pour objectif de remplacer les monnaies nationales, mais plutôt de renforcer la multipolarité dans le système financier international. Cette discussion doit être menée avec sérieux, prudence et un solide appui technique, mais il est temps d’avancer »

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Brasilia - Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a renouvelé, ce mercredi, son appel à la mise en place de mécanismes alternatifs de paiement pour faciliter les transactions commerciales entre les membres des BRICS.

Lors de son intervention par vidéoconférence au 16e Sommet des BRICS, qui se tient à Kazan, en Russie, Lula a affirmé que ces solutions réduiraient les vulnérabilités des économies du bloc face aux déséquilibres du système financier mondial.

Il a précisé que cette proposition n’avait pas pour objectif de remplacer les monnaies nationales, mais plutôt de renforcer la multipolarité dans le système financier international. « Cette discussion doit être menée avec sérieux, prudence et un solide appui technique, mais il est temps de la faire avancer », a-t-il martelé.

Outre cette question, le président brésilien a réitéré ses positions sur des sujets clés de ses interventions internationales : la lutte contre le changement climatique, la sécurité alimentaire et la fiscalité des plus riches. Il a aussi condamné les conflits en cours au Moyen-Orient et en Europe de l’Est, tout en plaidant pour une gouvernance multilatérale plus juste et inclusive.

Ce Sommet marque la première participation des cinq nouveaux membres ayant rejoint le groupe cette année : l’Arabie Saoudite, l’Égypte, l’Éthiopie, les Émirats arabes unis et l’Iran, élargissant ainsi le bloc initialement composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.

L’une des discussions centrales a porté sur la réduction de la dépendance au dollar dans les échanges commerciaux intra-BRICS. Les dirigeants ont également évoqué la nécessité de renforcer des alternatives au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale, jugées trop influencées par les puissances occidentales.

Lula a souligné l’importance du Mécanisme de coopération interbancaire, qui permet aux banques de développement du bloc de proposer des lignes de crédit en monnaies locales, réduisant ainsi les coûts pour les petites et moyennes entreprises. Il a aussi loué les efforts de la Nouvelle Banque de Développement (NBD), présidée par Dilma Rousseff qui, en une décennie, a soutenu près de 100 projets à hauteur de 33 milliards de dollars.

Le président brésilien a également évoqué l’avenir du bloc sous la présidence brésilienne, prévue pour 2025, et réaffirmé l’importance de moderniser les institutions mondiales et de garantir un accès plus équitable aux technologies. « Nous devons renforcer la coopération Sud-Sud pour une gouvernance plus inclusive et durable », a-t-il ajouté.

Enfin, Lula a conclu en appelant à une action collective contre le changement climatique, soulignant la responsabilité partagée entre pays développés et émergents. Il a rappelé que le Brésil accueillerait la COP30 en 2025 à Belém, tout en relevant le rôle déterminant des BRICS dans les efforts pour limiter le réchauffemen

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