Youssoufi a enfin parl?. R?serv? sur la politique int?rieure, il porte un jugement positif sur le roi Mohammed VI. Sur la Syrie, il se montre plus prolixe. A tort Le patriarche des socialistes marocains est enfin sorti de son silence pour y retourner tout de suite apr?s. Abderrahmane Youssoufi, premier ministre de l?alternance consensuelle (1998 ? 2002), l?a fait par amiti??pour le journaliste qui l?a interview? et son support qui vient d??tre mis sur le march? et dont il appr?cie le titre, L?Arabe nouveau?: Celui de l?apr?s ??printemps?? du m?me nom et qui finira un jour par correspondre ? l?image, forc?ment moderne et moderniste, qu?il s?en fait. Sa premi?re perception du souverain alors qu?il venait d?acc?der au tr?ne demeure intacte. ??Il ne m?a pas d??u, dit-il. Le roi jeune a ?t? ? la hauteur des espoirs des jeunes marocains. Il a correctement compris leurs probl?mes, de m?me qu?avec les aspirations de tous les Marocains. La preuve en est que les observateurs rel?vent aujourd?hui que le Maroc est un pays ?quilibr? qui va dans le bon sens.?? Plus prolixe sur d?autres sujets, Abderrahmane Youssoufi appr?hende avec flegme les troubles et tribulations du monde arabo-musulman et particuli?rement sa partie arabe?: Les peuples, les pays, les nations, les civilisations n?accouchent que dans la douleur et ce qui s?y passe est inh?rent ? toutes les r?volutions. Sur le fond de cette observation, aucune divergence n?est possible, si ce n?est qu?il n?est pas acquis que L?Arabe nouveau qu?il en attend ne soit porteur d?aucun handicap physique et mental. Ce qui se passe actuellement dans notre sph?re est d?un pass?isme, par d?finition st?rile, peu port? sur l?avenir. Dans un monde qui ?volue de fa?on exponentielle, ?m?me le fameux axiome ??reculer pour mieux sauter?? ne peut signifier qu?une plong?e dans les t?n?bres de l?arri?ration et du sous-d?veloppement chronique. Abstraction faite de ce qu?est intrins?quement le r?gime syrien, l?exaltation de Abderrahmane Youssoufi devant la r?sistance h?ro?que du peuple syrien face au dictateur Bachar Assad, me laisse sans voix. Le patriarche socialiste s?exon?re ? peu de frais de son propre pass? en reniant, sans aucune forme d?autocritique, un r?gime qu?il trouvait autrefois sympathique. La facilit? avec laquelle il fait de Daech et autres Ansar Acharia les repr?sentants du peuple syrien est tout aussi d?concertante. Avec la m?me facilit?, il passe en perte et profit le ciblage aujourd?hui de la Syrie organis? pour les m?mes raisons qui ont conduit hier les USA ? faire de l?Irak le vaste champ de ruines qu?il est devenu?: En finir avec tous les r?gimes qui pr?sentent des sympt?mes de vell?it? de r?sistance ? la pax americana. Pourtant Abderrahmane Youssoufi a ? sa disposition un outil de v?rification infaillible?: En Irak et en Syrie, on est en principe en pr?sence d?un m?me et seul Daech. Sur le terrain, les choses sont plus nuanc?es. En Syrie, il continue de b?n?ficier du soutien des Am?ricains et des Isra?liens quand en Irak il est combattu. Pourquoi?? C?est la question dont j?attends la r?ponse et certainement que Abderrahmane Youssoufi pourrait m?aider ? mieux comprendre. S?il condescend, voici mon adresse mail?: naimka2003@yahoo.fr