Rajoy a encore du chemin ? faire ?

Le secr?taire g?n?ral du Parti Populaire (PP-droite), Mariano Rajoy, a achev? mercredi un premier round de contacts avec les chefs des autres formations politiques du pays sans atteindre de compromis permettant la formation du prochain gouvernement. Au vu des conclusions de ces r?unions, le chef du gouvernement sortant a encore du chemin ? faire. Rajoy, dont le parti a remport? les ?lections l?gislatives du 26 juin avec 137 si?ges au Congr?s des d?put?s (Chambre basse), a entam? ces r?unions le 5 juillet, en ?tant d?termin? ? se pr?senter au d?bat d?investiture pour ?tre reconduit dans ses fonctions de chef du gouvernement.? L?enthousiasme avec lequel le chef du PP a d?but? ces pourparlers n?est plus au rendez-vous, Rajoy insinuant mercredi qu?il pourrait m?me ne pas se pr?senter au d?bat d?investiture s?il n?est pas s?r d?avoir l?appui suffisant pour ?tre investi comme chef du gouvernement. Les raisons de ce changement d?attitude sont ? chercher notamment dans les propos du secr?taire g?n?ral du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, qui a d?clar? le m?me jour que son parti votera contre l'investiture de Rajoy lors du vote de confiance.? "Pour l'instant, le parti socialiste confirme qu'il votera contre l'investiture de Rajoy en tant que chef du gouvernement", a indiqu? Sanchez lors d'un point de presse ? l?issue d?une r?union avec Rajoy. L?ambition du PP de former une grande coalition gouvernementale avec les socialistes et les centristes de Ciudadanos n?est pas pr?te de se r?aliser pour le moment. La d?cision de Ciudadanos, parti qui a obtenu 32 si?ges, de s'abstenir lors du vote de confiance, au lieu de faire partie d?un gouvernement de coalition avec le PP, n?as pas ?t? ?galement encourageante pour Rajoy, ?tant donn? qu?elle n?est pas suffisante.? "Nous nous abstiendrons pour ?viter l'organisation de nouvelles ?lections", a indiqu? le secr?taire g?n?ral de Ciudadanos, Albert Rivera, lors d?une conf?rence de presse, soulignant que l?option d?un gouvernement minoritaire form? par le parti le plus vot? lors des l?gislatives du 26 juin, ? savoir le PP, est la seule issue au blocage politique que vit le pays. Il a appel? les autres forces politiques ? faire preuve de responsabilit? pour faire sortir le pays de la situation de blocage. Les formations r?gionales du Pays basque et de la Catalogne n?ont pas exprim? leur appui ? Rajoy, qui ne peut compter pour l?instant que sur les 137 d?put?s de son parti.? Un accord permettant la formation du prochain cabinet semble ? ce jour hors de port?e et la situation de blocage politique que vit l?Espagne depuis les l?gislatives du 20 d?cembre 2015 risque de se prolonger. M?me si les observateurs s?accordent sur les effets n?gatifs de nouvelles l?gislatives, les troisi?mes, en moins d'une ann?e sur l?image de l?Espagne et sa stabilit? surtout ?conomique, cette ?ventualit? n?est plus ? ?carter et l'on commence d?j? ? ?voquer le 27 novembre comme date du prochain scrutin en cas d??chec de l?investiture de Rajoy.? Une fois les deux chambres du Parlement constitu?es (19 juillet), le roi Felipe VI convoquera les chefs des partis repr?sent?s au Congr?s des d?put?s pour des consultations politiques sur la formation du prochain gouvernement. Par la suite, un vote de confiance devrait avoir lieu sur deux sessions pr?vues les 2 et 5 ao?t. Habitu?s ? des majorit?s absolues confortables, les deux principaux partis espagnols, le PP et le PSOE, n?arrivent pas encore apparemment ? bien g?rer la nouvelle r?alit? politique du pays impos?e par les r?sultats des deux derni?res ?lections l?gislatives, celle d?un parlement fragment? o? aucune formation ne peut former un gouvernement majoritaire. L??mergence de deux nouvelles forces politiques, Podemos (Extr?me gauche) et Ciudadanos, impose d?sormais des n?gociations et des compromis ? m?me de d?bloquer la situation politique en Espagne qui commence ? peser lourd sur le moral des Espagnols.?