Mme Mounib a ?t? l?invit?e, sur Med Radio, de l??mission Kafasse Al Ittiham (Boxe des accus?s). Elle a ?t?, de mon point de vue, ?poustouflante. On ne discute pas l? des opinions, du positionnement du PSU, mais de la coh?rence d?un discours et de la mani?re de le transmettre. Le c?ur des questions concernait le voyage en Su?de et les rencontres pour d?fendre l?int?grit? territoriale.

Nabila Mounib a balay? toutes les critiques, y compris celles issues de membres de son parti. Elle a pris la d?cision d?y aller apr?s avoir consult? les membres de son bureau politique, ceux qui travaillent, pas ceux qui ne viennent jamais aux r?unions, dit-elle. Elle a expliqu?, que vis-?-vis des interlocuteurs su?dois, elle a d?velopp? l?argumentaire de son parti sur l?affaire du Sahara, attach? ? la d?mocratie, au respect des droits de l?Homme dans le cadre de la r?gionalisation avanc?e. Quand au populisme qui sous-tend la question de l?h?tel et du billet d?avion, elle y a r?pondu par une boutade et ces reproches ne m?ritaient pas plus. La dame, droite dans ses bottes, d?fendait une certaine id?e du Maroc et elle l?a fait avec le brio qu?on lui connait, tout en martelant ses propres convictions. Nous avons besoin, en ces temps troubles, de ce genre de piq?res de rappel. S?il y a une exception marocaine, c?est celle-l?. Nous sommes tous attach?s, dans notre diversit? ? la maison commune, le Maroc. Parce que cette nation est p?trie d?histoire, elle n?a pas besoin de s?minaires ou de conf?rences nationales pour d?terminer les consensus qui fondent notre vivre ensemble et surtout notre devenir commun. Le patriotisme n?est pas un vilain mot. Nul ne peut revendiquer le monopole de l?amour de ce pays, de sa capacit? ? se projeter dans l?avenir en respectant son histoire. C?est la m?me approche qui doit pr?sider ? l?action de tous les acteurs politiques, dans le respect de la diversit? de leurs choix politiques, soci?taux ou m?me religieux. Pour r?ussir, la construction d?mocratique a besoin de ce socle commun solide, qui permet la comp?tition, m?me acharn?e et dure, mais dans l?unit?. Dans d?autres pays, ce ne sont pas les r?gles d?mocratiques qui font d?faut, mais ce sentiment d?appartenance qui fonde une nation, la hi?rarchie des all?geances ?tant invers?e, la tribu, l?ethnie, le parti, ?tant plac?s devant la nation. Au Maroc, l?extr?me majorit? des courants de pens?e sont en phase avec le peuple, ils sont patriotes avant tout. La question du Sahara est strat?giquement fondamentale. L?int?grit? territoriale est une question de vie ou de mort pour les Marocains qui refusent que leur pays se transforme en une ??le? assi?g?e. Les courants politiques ne font que r?percuter cette conviction. N?anmoins, parce que nous sommes une nation attach?e ? la paix et ? la stabilit? de la r?gion, nous adh?rons ? une solution politique, celle propos?e par le Maroc, sous forme d?autonomie ?largie. Nabila Mounib a apport? sa touche personnelle. La seule femme chef de parti a fait honneur ? ses camarades. Son discours est ? l?image de son parcours de militante de l?ex-OADP. Sans concession aucune, elle a d?fendu ses convictions pas ? pas. Elle a d?nonc? ce qu?elle consid?re comme des erreurs de gestion, en particulier sur le plan diplomatique. Elle a donn? la preuve que les politiques, quand ils sont des militants, qu?ils ont des convictions et qu?ils savent les d?fendre, peuvent convaincre.