Le PAM ne serait pas concerné par les différents scenarii de sortie du blocage de la composition du gouvernement.

Selon Ilyas El Omari, le PAM n’est pas prêt d’assumer la responsabilité de la formation du gouvernement en cas d’un échec de Benkirane. Pour le secrétaire général du parti, le PAM ne pêchera pas dans les eaux sales d’un éventuel échec de Benkirane, surtout que la Constitution ne stipule pas  que le parti arrivé second aux élections devrait prendre cette responsabilité.

Le SG du PAM n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, lui endossant la responsabilité de  « l’impasse politique que traverse le pays » tout en accusant le chef du gouvernement désigné de refuser de négocier avec les partis, le programme du gouvernement et les conditions d’adhésion à la majorité. Et de l’interpeller à donner les explications crédibles à ce blocage.

El Omari n’a pas épargné non plus les alliés de Benkirane en stigmatisant le « spectacle » qu’ils offrent par leur entre-déchirement.

Revenant sur les informations faisant part de tractations aux lendemains de la proclamation des résultats des élections, Ilyas El Omari a démenti toute tractation secrète ou rencontre avec les leaders  de l’USFP ou de l’Istiqlal, qui ne peut être fiable aux dires du SG du PAM qui a définitivement choisi le camp de l’opposition.

El Omari opte pour un consensus des partis politiques en vue de la formation d’un gouvernement autour de Benkirane, appuyant ainsi implicitement les démarches engagées par Aziz Akhannouch, nouveau patron du RNI.  

Le SG du PAM va jusqu’à lancer la proposition d’une révision de la Constitution pour pallier à la carence de l’article 47, tout en faisant valoir la désignation anticipée d’une personnalité consensuelle au perchoir.