Notre correspondante à l’ONU, Bouchra Benyoussef, a fait complètement botter en touche l’ambassadeur Algérien sur la question du recensement dans les camps de Tindouf. Vidéo.

Un piège merveilleusement bien pensé. La correspondante du Quid commence par questionner l’ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie à l’ONU sur l’implication de son pays, “quel est votre rôle M. l’ambassadeur ?” lui demande-t-elle. Un pressentiment semble envahir Sabri Boukaddoum qui commence par répondre : “je ne comprends pas votre question” avant d’expliquer que le rôle de l’Algérie “c’est de faire la paix dans notre région, c’est la nôtre !” avant de poursuivre que ce rôle se traduit par un appui des efforts “du secrétaire général”, se targuant au passage de sa satisfaction que la résolution soit passée à l’unanimité. Grave erreur.

A cet instant, il ne le sait pas encore, mais il est déjà tombé dans le piège. Bouchra Benyoussef, journaliste, qui a couvert l’actualité de l’ONU et du Sahara Marocain pendant plusieurs années, poursuit : “le secrétaire général appel à un recensement dans les camps de Tindouf”, “mais où est-ce que vous avez vu ça ? Mais moi je n’ai pas de problème allez-y...” répond-il se rendant compte du piège qui vient de se refermer sur lui. Bouchra Benyoussef ne démord pas et poursuit, “la résolution le mentionne [le recensement dans les camps de Tindouf, NDLR] et le rapport du secrétaire général aussi, alors si vous dîtes que vous appliquez ce que dit le secrétaire général, pourquoi vous ne l’appliquez pas ?”. Coup de grâce, l’ambassadeur botte en touche, hésite, ne sait plus quoi dire “n’appliquez pas quoi… mais je ne vous comprend pas… le recensement ce n’est pas l’Algérie qui le fait, mais posez la question au HCR…je vous ai répondu...”. Les détails en images dans la vidéo plus haut.