Ilyas El Omari a comme objectif, entre autres, d’endiguer la “marée conservatrice” au Maroc et se dresse pour ces élections législatives, en défenseur des femmes et de la parité

Le Secrétaire général du parti du « tracteur » affirme que le PAM se positionne dans le cadre d’un projet démocratique moderniste. El Omari relève le challenge de faire élire 30 femmes dans l’hémicycle parlementaire. Il déplore de ce fait, ce qu’il appelle une marée conservatrice qui a imprégné la société et s’est établie au sein même des institutions, et qu’il faut incontestablement endiguer.

Faisant de l’arène électorale un face à face avec le PJD de Abdelilah Benkirane, le leader du PAM tient à préciser que le problème de son parti avec le PJD vient de son projet et de son idéologie, inspiré, selon l’aveu même du chef du gouvernement, de la doctrine d’Ibn Taymiyya, le théologien sunnite mort au XIVe siècle et souvent instrumentalisé par certains groupes jihadistes. Il reprocherait aussi au PJD une étroite proximité avec Sayyid Qutb, théoricien controversé, militant radical et mentor des Frères musulmans en Egypte.

Aussi, les violentes réactions contre la modernisation des mœurs sont source d’appréhension pour le PAM et son SG. Il va de soi donc que personne ne miserait le moindre copeck sur une éventuelle coalition gouvernementale entre le PAM et le PJD. Ilyas El Omari est catégorique là-dessus, “Jamais! Jamais nous ne formerons de coalition avec le PJD!”.

Et ce n’est pas un hasard qu’El Omari a choisi l’hôtel, qui a été le théâtre des attentats islamistes du 16 mai en 2003, pour présenter les listes des candidats Pamistes sous le slogan “le changement maintenant”.

Le PAM qui a fait de la défense de la femme l’un de ses grands axes de campagne présente sur les 92 circonscriptions où il est en lice, deux listes entièrement féminines, et six femmes comme tête de liste.