Le quotidien Akhbar Al Yaoum indiquait le 16 août dernier que Mustapha Ramid, ministre de la justice et des libertés aurait présenté sa démission au chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani. Aujourd’hui, c’est autour de Telquel de confirmer cette information qui avait été relayée par d’autres sites d’information. La décision de démission serait en rapport avec l’attitude qu’a eu à son égard au colloque de Fès la jeunesse de son parti.  

« Si un responsable gouvernemental constate qu’il ne peut assumer convenablement sa mission, la solution est de partir. Pour mon cas,  je suis aujourd’hui ministre d’Etat et j’assume cette responsabilité telle que m’y oblige ma conscience. Ce qui adviendra demain, seul Dieu le sait » avait seulement répondu Ramid à des journalistes qui lui avaient posé des questions sur sa supposée démission. De son coté, le chef du gouvernement a affirmé n’avoir reçu aucune lettre de démission de la part de Mustapha Ramid.

Par ailleurs, Telquel a fait savoir qu’une source proche du chef du gouvernement lui a confié que « Ramid a bel et bien fait part, oralement, à El Othmani de son intention de démissionner ». Concernant, les raisons de cette décision, certaines sources évoquent un « ras-le-bol général » alors que d’autres parlent du mutisme de Mustapha Ramid au sujet des dérives sécuritaires liées à la gestion des événements d’Al Hoceima.

Cependant, ce n’est pas la première fois que Ramid menace de démissionner. Quand il était ministre de la Justice sous Benkirane, il avait menacé à trois reprises de démissionner. Alors, est ce qu’il le fera cette fois-ci ? La question reste entière.