L’abstentionnisme de certains pays s’explique par leur volonté de ne pas étaler au grand jour leur minorité  

Selon une source sur place du Quid, 39 chefs d’Etat ont voté pour le retour du Maroc et 10 abstentions. Par ailleurs, 42 lettres de soutien au retour du Maroc à l’UA ont été actées par le 28ème sommet de l’Union Africaine qui a ouvert ses travaux lundi 30 janvier 2017. Seule une poignée d’Etats, moins d’une douzaine, menée par l’Algérie et l’Afrique du Sud, tentait par des arguties juridiques de retarder, à défaut de stopper, le retour du Maroc au sein de la famille africaine. Alors que ces Etats cherchent à sortir ce point de l’ordre du jour du champ procédural pour l'entraîner sur le terrain politique et de la ritournelle oiseuse, nombre de leurs pairs ont réclamé l’observance de l’ordre du jour. Le délégué algérien a ainsi essayé de gagner du temps en proposant de reporter à Mardi, deuxième jour du sommet, dans l’espoir de retourner la situation.

Un observateur sur place a expliqué l’abstentionnisme de certains par leur volonté de ne pas étaler au grand jour leur minorité. Dans les coulisses, on a vu le ministre des Affaires étrangère du Bénin déclarer aux journalistes « bienvenue au Maroc parmi nous ».   

La dernière manoeuvre qui reste à jouer pour les adversaires du Maroc, est d'essayer d'empêcher qu'il siège dès ce sommet. La présidente sortante de la commission africaine, Dlamini Zuma, avait tout fait pour accréditer cette possibilité. Toutefois, le précédent du Soudan du Sud en la matière, qui avait siégé dès son admission, ne laisse pas beaucoup d'espoir à ses manoeuvres.