??La s?rieuse crise politique dans laquelle s?enlise le pays [l?Alg?rie], depuis plusieurs mois, ?crit le journal alg?rien ElWatan, n?a d?cid?ment pas ?t? sans cons?quences f?cheuses pour le monde des affaires ? l?international : le tr?s influent cabinet de conseil britannique ?Control Risks? a class? l?Alg?rie dans la cat?gorie des pays o? le risque est ?lev? pour les investisseurs internationaux en 2016.

??Ces derniers ne peuvent donc pas s?y installer pour faire des affaires, y cr?er des filiales ou envoyer leurs repr?sentants aux fins d?obtenir de nouveaux march?s sans que ?la s?curit? de leurs employ?s ou leurs int?r?ts ne soient menac?e?, jugent les experts de ce cabinet sp?cialis? dans la gestion des risques politiques, s?curitaires, d?int?grit? et ?conomiques (fraude, corruption?) pour qui ?l?instabilit? politique retarde les r?formes essentielles, les contrats sont soumis ? des incertitudes et les activit?s des syndicats ou des groupes de protestation entravent les op?rations?.

Outre l?Alg?rie, plusieurs pays accompagnent L?Alg?rie dans la zone des pays ? hauts risques. Le journal alg?rien cite entre autres l?Egypte et la Libye, la Mauritanie, tandis que la Tunisie est class?e dans la zone des pays ? risque politique moyen

Toujours ? l??chelle continentale, le risque politique est ?faible? au Maroc, S?n?gal, Cap-Vert, Seychelles, Namibie, l?Ile Maurice, Botswana, d?apr?s la carte mondiale des risques publi?e le 14 d?cembre.

??Frapp?s par des conflits sanglants, la Somalie et la Centrafrique sont, par ailleurs, les deux seuls pays africains o?, aux yeux des experts du Control Risks, le risque politique serait ?extr?me?. Nombre d?observateurs estiment que ce nouveau classement parmi les pays pr?sentant de hauts risques, qui est loin d??tre favorable pour une Alg?rie o?, au plan ?conomique, l?ann?e 2016 s?annonce sous de tr?s mauvais auspices, n?est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein.

??Car dans son ?dition 2014 d?j?, du fait de la lutte des clans ayant pris racine au plus haut sommet de l?Etat, le m?me cabinet britannique avait augur? une ann?e sombre pour le monde du business international en 2015, en pla?ant notre pays dans le bloc politiquement instable.? En Tunisie et en Mauritanie, le risque ?tait jug? moyen alors que l?Egypte et la Libye ?taient en zone rouge, autrement dit celle des pays au risque ?lev?.

??Absent de la liste des r?gions ? risques, le Maroc ?tait l?exception nord-africaine : les investisseurs ?trangers pouvaient s?y installer ou faire du business en toute qui?tude. Dans le calcul du risque politique, les experts du Control Risks, issus de diff?rentes disciplines, tiennent essentiellement compte de ?l?influence d?acteurs politiques ?tatiques ou non-?tatiques sur les op?rations commerciales? ainsi que de ?l?impact de facteurs comme la corruption, les infrastructures et la bureaucratie sur le business?