Messahel : « La risée de l’Algérie »

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L’envoyé spécial de l’ONU reçoit aujourd’hui à Berlin, Abdelkader Messahel, ministre des affaires étrangères algérien. Déjà enlisé dans un statuquo diplomatique, la situation entre le Maroc et l'Algerie semble destinée à empirer tant que Messahel, « la risée de l’Algérie » selon le «Matin d’Algérie », restera chef de la diplomatie algérienne

Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Horst Köhler a consulté de nombreuses personnalités à l’influence plus ou moins importante dans la région et pour le dossier du Sahara Marocain de façon plus précise. Ainsi il a pu rencontrer Frederica Moghernini, chef de la diplomatie européenne ainsi que Paul Kagamé nouveau chef de l’Union Africaine. Aujourd’hui il reçoit Abdelkader Messahel

Messahel à Berlin : Préparation des pourparlers

Ces rencontres, rappelle le journal, font office de préparation du terrain pour les futurs pourparlers que veut organiser Horst Köhler. Cependant la position de la diplomatie marocaine est claire, faire participer les ensembles régionaux est secondaire, l’essentiel réside dans la participation des acteurs réels. Les négociations doivent à partir de maintenant inclure l’Algérie. Le secret de polichinelle doit cesser, le Polisario est un proxy de l’Algérie et il serait temps que ça soit assumé.

Les pourparlers lancés par Horst Köhler ne sont pas une première depuis le lancement du processus de Manhasset. Entre Peter Van Vlasum et Christoper Ross, plus de 13 tentatives de pourparlers ont eu lieu. Elles n’ont abouti à aucun résultat. Chaque tentative de pourparlers fut avortée car les parties prenantes du conflit n’étaient pas toutes présentes autour de la table. L’Algérie a du mal à assumer une vérité qui est pourtant connue de la diplomatie mondiale et du grand public en général.

A deux mois du nouveau rapport de Guterres devant le Conseil de sécurité de l’ONU, ces pourparlers pourraient s’avérer cruciaux. Force est de constater que des deux parties, seul un est favorable à une négociation, l’autre ne voulant même pas s’afficher comme partie prenante.

Difficile de croire que cette rencontre entre Horst Köhler et Messahel altèrera la position algérienne. Au vu de l’historique de la diplomatie algérienne et surtout de la compétence de Messahel, critiqué même en Algérie.

Messahel : une incompétence décriée

Le ministre algérien des affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s’était vanté du rang élevé de son pays par rapport au Maroc dans la liste Doing Business de la banque mondiale. Seulement ce rapport, publié mardi dernier, classe l’Algérie (166ème sur 190 pays) très loin derrière le Maroc (69ème) mais il avait surtout déclaré que « Le Maroc blanchit l’argent du Haschich par le biais de ses banques dans le continent ». Il s’agit bien d’une déclaration de Messahel, chef de la diplomatie algérienne. Il faut repréciser sa fonction tant l’absurdité du propos est littéralement incroyable et extraordinaire.

Cependant la diplomatie marocaine n’est pas la seule abasourdie par tant d’amateurisme de Messahel. Le ministre des affaires étrangères est « la risée de l’Algérie » déclare-le « Matin d’Algérie ». « Chaque semaine qui passe en rajoute sa strate de nullité. Le régime politique algérien continue de placer sa confiance à son ministre Messahel» relève aujourd’hui le journal algérien.

Déclarant qu’Il faudrait émettre des doutes sur la compétence d’un tel ministre, résultat d’une alchimie plus qu’aléatoire, imposant sa diplomatie à la dévotion du régime algérien, avec son équipe constituée de ‘’hauts-fonctionnaires’’ selon ses humeurs.

Le journal note même que le ministre est « ankylosé dans une pensée rétrograde » et qu’il se contente d’être un locuteur d’allocutions et de discours sur des thèmes de portée mondiale, « asséchés par ses décisions ».

« Le Matin d’Algérie » rappelle, que dans le cadre des travaux de la 14ème conférence des ministres des affaires étrangères du Dialogue 5+5, organisés le 21 janvier à Alger, le ministre a pris à témoin l’histoire pour décrire la situation de la méditerranée et a déclaré que «la Méditerranée a été toujours, au cours de sa longue histoire, une zone de fractures et elle devrait pouvoir devenir un espace de coopération et de prospérité partagé». « Le ministre a-t-il emprunté le chemin de l’inculture ? » s’interroge le journal, « le ministre emploie sans retenue ni nuance le terme « toujours » or l’usage des mots tel que «toujours» et «jamais» ne détermine pas forcément les relations internationales » ajoute Le Matin d’Algérie.

Le journal n’est pas le seul à avoir critiqué de façon véhémente le ministre algérien. «C’est une honte pour l’Algérie d’avoir des gens comme Abdelkader Messahel à la tête de sa diplomatie", ont déploré Said Aknine et Samir Belateche des militants algériens.

Les relations maroco-algériennes semblent condamnées à l’envasement tant que le chef de la diplomatie algérienne, de plus en plus decrié en Algérie, restera en poste.

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