Rabat décidé à poursuivre les individus et l’ONG qui ont accusé de hauts responsables marocains de torture

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Le repr?sentant du ministre de l'Int?rieur dans la plainte d?pos?e contre des individus et une ONG ayant accus? de hauts responsables marocains de torture, dont le directeur g?n?ral de la DST, a confirm? lundi devant le juge d'instruction pr?s le tribunal de premi?re instance de Rabat, la teneur de cette requ?te.

Me Omar Tayeb, avocat du ministre de l'Int?rieur, a indiqu? que le repr?sentant du ministre a confirm? lors de cette audience, la teneur de la? plainte d?pos?e par le ministre contre Zakaria El Moumni, Adil Lamtalsi,? Ennaama Asfari et "Action des chr?tiens pour l'abolition de la torture", qui avaient accus? des responsables marocains de torture.

Ces individus et l'ONG sont poursuivis pour "d?nonciation calomnieuse, outrage aux autorit?s, dol et diffamation publique".

Le ministre de l'Int?rieur avait charg? des avocats de d?clencher des poursuites judiciaires ? l'encontre des auteurs de plaintes, mettant en cause de responsables marocains pour des all?gations de torture qu'ils savaient inexactes.

A rappeler que Adil Lamtalsi avait purg? une peine de prison pour trafic de? drogue, Zakaria El Moumni a ?t? jug? pour escroquerie, alors que Ennaama Asfari? purge actuellement une peine de prison pour meurtre, mutilation et vandalisme.

"Ces individus sont des Marocains et ont ?t? condamn?s par la justice? marocaine pour des crimes de droit commun", a d?clar? ? la MAP Me Abdelkebir Tabih, avocat de la d?fense, notant que "la justice fran?aise aurait d? prendre en compte le fait que ces individus sont marocains et que par cons?quent elle? n'avait nullement le droit d'exercer un contr?le sur la justice marocaine en? acceptant leur plainte en France".

Selon l'avocat, le droit marocain est clair concernant les d?tenteurs de la double nationalit?, en ce sens qu'il ne la reconnait que si elle est octroy?e par d?cret, et partant, la justice fran?aise ne pouvait intervenir dans cette affaire sous pr?texte que les mis en cause d?tiennent la nationalit? fran?aise.

Pour lui, un Marocain ne peut nullement fuir ses engagements au Maroc pour se r?fugier dans sa nationalit? fran?aise, car, dit-il "le temps du protectorat est r?volu".

L'avocat a rappel? que le Maroc a ratifi? les conventions internationales? de lutte contre la torture, notant qu'il s'agit "des trait?s les plus? difficiles dans le domaine des droits de l'Homme".

Ces conventions, a ajout? Me Tabih, stipulent qu'en cas d'all?gation de? torture dans un pays d?termin?, la proc?dure de poursuite doit ?tre d?clench?e? dans le pays en question.

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