Face aux guerres, romance sombre chez Rick Owens, Chloé ramène l'été indien

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Création de Chloé pour la collection de prêt-à-porter féminin printemps-été 2025, à Paris le 26 septembre 2024. (Photo par Bertrand GUAY / AFP)

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La directrice artistique allemande Chemena Kamali a de nouveau convoqué, pour son deuxième défilé chez Chloé à l'occasion de la Fashion Week parisienne, les fondamentaux de la marque: blouses légères, robes virevoltantes, évanescence et imprimés fleuris.

Sous la grisaille accompagnée de manteaux et tailleurs en laine, pour des collections censées se porter l'été prochain, Chloé a justement ramené un peu d'été indien.

"Une sensation de lingerie se dégage de la collection, mélangée à des coupes vestimentaires estivales douces et le jeu des proportions", explicite la créatrice dans sa note.

Une trouvaille, des corsaires de dentelle noués aux chevilles façon sarouel en guipure très délicate, s'est déclinée en noir, beige et blanc, sous les "ahhh" des fashionistas.

Le vestiaire d'été de Chloé pour 2025 passe par ce souffle très années 1970, de l'inconditionnelle blouse à volants aux vestes denim ou cuir plus épaisses, singulières dans leur plissé de dos.

La palette est restée dans les tons poudré et pastel, des teintes abricot, beige et blanc comme délavées au soleil dans les codes de la maison, avec quelques audaces, comme une robe pivoine.

Après le départ de Gabriela Hearst de la direction artistique de Chloé, Chemena Kamali, styliste née en Allemagne et formée à la prestigieuse Central Saint Martins à Londres, a été débauchée de chez Saint Laurent et nommée par la maison mère, le conglomérat Richemont, en octobre 2023.

Sa première collection en février avait été couronnée de succès et ses robes vaporeuses se sont reproduites comme des petits pains sur les tapis rouges partout dans le monde.

"Face aux guerres" 

Le défilé Mugler, une célébration des 50 ans de la griffe fondée par Thierry Mugler, a dépoussiéré les archives.

Le designer Casey Cadwallader a exploré le motif de la fleur, tout sauf romantisé, mais version fleur géante crème écrasée sur un buste nu, par exemple.

Rick Owens, Alien américain de la mode inconnu du public mais adulé de sa communauté semi-gothique, semi-sommet le plus pointu de la mode, a quant à lui pris possession du parvis du palais de Tokyo.

Les dernières saisons avaient donné lieu a des défilés intimes, dans son appartement du 7e arrondissement de Paris. Et le torturé designer s'en est voulu.

"Cela a fini par être un acte d'exclusion au lieu du respect des valeurs auxquelles je tiens face aux guerres que nous vivons", a-t-il expliqué dans un communiqué avant le show.

Une armée de quelque 200 mannequins amateurs, des étudiants en design ou des amis de la maison, ont défilé sous les regards d'anges noirs postés sur le toit du musée, qui jetaient des pétales blancs sur eux.

La pluie, qui n'a pas cessé depuis le début de la Fashion Week lundi, s'est comme par miracle interrompue pile au début du défilé.

Les tenues étaient encore sombres, avec des vestes à capuche inquiétantes et des ensemble en denim brossé, comme sortis d'un film de science-fiction.

Rick Owens a dédié cette collection, comme la précédente, à Hollywood, le quartier de Los Angeles où il a grandi, avec tous les vices qui jalonnent sa vie trépidante depuis les années 1980. (AFP)

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