Harcèlement et violences au sein des établissements scolaires, presque une monnaie courante

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Les filles dans l'enseignement secondaire et collégial sont les plus exposées à la violence sexuelle, avec respectivement 14,6 % et 10,4 % d'entre elles victimes de relations sexuelles forcées.

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30,3 % des filles et 37,9 % des garçons dans l'enseignement primaire signalent avoir été victimes de harcèlement sexuel, selon un rapport récent du Conseil supérieur de l'éducation et de la formation sur “l'égalité entre les sexes dans et par le système éducatif”.

Harcèlement : les filles plus exposées

Le rapport confire que les filles dans l'enseignement secondaire et collégial sont les plus exposées à la violence sexuelle, avec respectivement 14,6 % et 10,4 % d'entre elles victimes de relations sexuelles forcées.

Le Conseil supérieur de l'éducation et de la formation considère que ces chiffres alarmants mettent en lumière la nécessité urgente de prendre des mesures pour protéger les filles de la violence sexuelle dans le milieu scolaire.

La majorité des auteurs de violence sexuelle sont de sexe masculin, 66,3 % des élèves victimes de harcèlement indiquent qu'un ou plusieurs garçons de leur école en sont responsables, tandis que 22,1 % d'entre eux désignent une ou plusieurs filles de leur école comme auteures de ce type de harcèlement.

Cette tendance se poursuit au niveau secondaire, selon le rapport, où 70 % des élèves affirment que l’harceleur est un ou plusieurs garçons du même établissement, tandis que seulement 18 % d'entre eux déclarent qu'une ou plusieurs filles de la même école en sont responsables.

Les enseignants sont également mentionnés comme auteurs de harcèlement dans une proportion non négligeable, avec 5,1 % des élèves des écoles primaires et 18,7 % des élèves des écoles secondaires affirmant avoir été témoins d'un harcèlement sexuel commis par un enseignant à l'encontre d'autres élèves.

Violence verbale

Le rapport fait également état de l'impact de la violence verbale sur les élèves des deux sexes, bien que les motivations et les types d'agression varient légèrement entre eux. Au primaire, environ 10,3 % des filles ont déclaré avoir été parfois victimes d'injures, selon une évaluation réalisée par l'instance nationale d'évaluation auprès du Conseil supérieur de l'éducation et de la formation.

La même source a noté que ce taux chez les garçons atteint environ 12,4 %. Les raisons des moqueries signalées par les élèves des écoles primaires sont liées à la qualité du travail effectué, à l'apparence physique, ainsi qu'à la manière de s'habiller ou de coiffer. 

Les élèves du secondaire sont également fréquemment victimes de moqueries, d'insultes et de surnoms péjoratifs. Concernant l'exclusion, 15,7 % des filles affirment avoir subi une exclusion sociale, contre 14 % chez les garçons. La plupart des formes d'insultes, de moqueries ou d'humiliations sont liées aux caractéristiques personnelles de la victime, telles que l'apparence physique ou les capacités physiques et intellectuelles.

Violence physique et en ligne

Le rapport indique que les garçons sont plus exposés aux actes de violence physique de manière récurrente. Au primaire, les garçons sont plus susceptibles que les filles de subir des violences physiques répétées, 9,2 % des filles ayant déclaré avoir été frappées quatre fois ou plus, contre 13,2 % des garçons.

8,7 % des filles interrogées ont indiqué avoir été victimes de projections d'objets visant à leur faire du mal, contre 10,2 % des garçons. Au secondaire, les garçons affirment également avoir été poussés et frappés cinq fois ou plus par rapport aux filles.

Le rapport souligne que l'augmentation de la violence numérique devient une source d'inquiétude dans les écoles, englobant des comportements tels que le harcèlement en ligne, la diffusion de messages de haine, la publication non consensuelle de photos intimes et la création de faux comptes dans le but de nuire aux autres.

Il est mentionné que les garçons possèdent légèrement plus d'appareils électroniques que les filles, avec 16,3 % des élèves contre 14,9 % des élèves, ce qui suggère que les garçons ont de meilleures opportunités d'accès à Internet et aux plateformes numériques, ce qui contribue à les exposer davantage à la violence numérique.

La même source indique que 10 % des garçons et 5,7 % des filles ont déclaré avoir été exclus des réseaux sociaux en ligne, ce qui montre que les garçons sont plus susceptibles d'être délibérément exclus ou rejetés par leurs pairs sur les plateformes numériques.

En ce qui concerne les messages indésirables, offensants ou menaçants, le rapport ajoute qu'environ 10,5 % des élèves des écoles primaires ont déclaré avoir reçu de tels messages en ligne, tandis qu'environ 9,6 % ont confirmé les avoir reçus par téléphone.

*D’après Al3omk