société
L’enfer des mères célibataires, le déni de certaines loi et le regard de la société
L’enfer des mères célibataires commence par l’exclusion familiale et le regard de la société r le déni et se poursuit par le déni de certaines lois
Casablanca - Des militantes des droits de l'Homme ont indiqué, jeudi à Casablanca, que de nombreuses lois ne répondent plus aux droits fondamentaux des femmes en général et des mères célibataires en particulier.
ors d’une rencontre initiée par l’association INSAF en partenariat avec l'organisation féministe pour la paix "CFD" sous le signe "mères célibataires, entre l’ambition de l’Etat de droit et la réforme escomptée", elles ont affirmé que pour un accès équitable aux droits fondamentaux, il est impératif de revoir certaines lois afin d’avancer à pas sûrs vers l’Etat de droit.
"Nous devons saluer les très grands progrès qui ont été réalisés par le législateur marocain. Actuellement il n’est pas possible de distinguer un enfant légitimement conçu d’un enfant né hors mariage. Les deux ont le même dossier avec un nom de père et du grand père même s’il est fictif dans le cas d’un enfant d’une mère célibataire", a indiqué la présidente de l’association Insaf, Meriem Othmani dans une allocution lue en son nom.
Mme Othmani a également souligné qu’"il reste le problème du livret de famille qui n’est toujours pas remis à la mère célibataire", souhaitant que "cette délivrance du livret de famille sera résolue prochainement".
L’oublié accompagnement psychologique
"Toutefois, il reste beaucoup de progrès à faire et suite au dernier discours de SM le Roi, l’espoir renait de voir disparaitre les nombreuses injustices existantes encore", a également précisé Mme Othmani, ajoutant que "si les textes sont là pour nous protéger nous femmes, il existe un mal qui est loin d’être soigné, c’est le regard de mépris qu’une grande partie de la société civile porte sur la mère célibataire".
La psychologue Hanane Taklanti a mis de son coté sur l’importance de l’accompagnement psychologique des mères célibataires, ajoutant que l’exclusion familiale et le regard de mépris de la société poussent ces femmes à vivre dans une situation précaire.
La directrice des programmes AMIDEST au Maroc, Amal Souhaili, a de son côté mis l’accent sur le programme apprentissage pour l’emploi qui favorise les femmes en situation de précarité et qui a profité à 600 femmes via des Soft Skills et des Hard Skills.