Le Covid a aggravé ou servi de miroir à l'inégalité femmes-hommes

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La crise sanitaire a engendré de multiples répercussions négatives sur le vécu des ménages

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Le Haut-commissariat au Plan (HCP), publiée à l'occasion de la Journée mondiale de la population qui est célébrée le 11 juillet de chaque année une note d’information d’où il ressort que la proportion des ménages dirigés par une femme, se trouvant sans revenus s'élevait à 72% dans le commerce, 58% dans l’industrie (y compris l’artisanat), 36,4% dans l’agriculture et 41% dans les services. Dans ce qui suit les autres principales conclusions de cette note qui souligne que La pandémie du Covid-19 peut avoir des implications importantes pour l'égalité femmes-hommes au sein des ménages, tant pendant le confinement que lors de la reprise.

- En matière de répartition des tâches ménagères (cuisine, vaisselle, linge...), les femmes consacrent 6 fois plus de temps que les hommes. Par rapport à une journée normale avant la crise, les femmes ont consacré 45minutes/jour de plus pour les tâches à domicile. Le temps moyen journalier alloué aux travaux ménagers à domicile est de 4h27mn pour les femmes contre 45mn pour leurs homologues masculins.

- Près de 45% des hommes ont pris part aux travaux ménagers. Les plus impliqués aux travaux ménagers sont ceux ayant un niveau scolaire supérieur (51mn) et ceux appartenant au 20% des ménages les plus aisés (1h04mn).

En outre, près d'un homme sur cinq (19,3%) a contribué pour la première fois aux travaux ménagers pendant le confinement.

- La crise sanitaire a engendré de multiples répercussions négatives sur le vécu des ménages, notamment dans les aspects liés aux répartitions des tâches entre les époux, l'accompagnement et l'éducation des enfants. Les soucis financiers sont aussi la source de tension et de dispute conjugale pour plus d'un marocain sur cinq (22%), dont 72% des cas plus qu'à l'accoutumée. Les parts les plus élevées sont enregistrées parmi les jeunes de moins de 24 ans (28%), les chômeurs (26%) et les couples ayant des enfants (26%).

- La crise sanitaire entrave l'accès aux soins de santé maternelle, reproductive et infantile. Un peu moins du tiers (27,3%) des femmes n'ont pas eu accès aux soins de santé maternelle, et 20,8% pour les services de santé reproductive.

- Au-delà de ses conséquences sur la santé, la pandémie entraîne des pertes économiques importantes particulièrement pour les femmes.

 

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