Espérons que le triste épisode de la chute de l'enfant Rayan dans le puits de la maison familiale servira de leçon pour prendre les décisions qui s’imposent en ce qui concerne la situation jungle des puits en milieu rural. Très souvent à la campagne des puits sont des trous au ras du sol, sans aucune fermeture, ni clôture de sécurité ni indication signalant aux usagers du puits, aux visiteurs ou à toute personne de passage près du puits ; sans parler des risques mortels de ces pièges la nuit ...

Le cas de la chute de Rayan est une malheureuse occasion pour les pouvoirs publics de prendre les décisions qui s’imposent, notamment de faire l’état des lieux de la jungle des puits en milieu rural, par le biais d’un recensement exhaustif et un diagnostic précis. Un diagnostic qui devrait servir à prendre la décision qui oblige les propriétaires privés, les communautés locales ou les douars de procéder à la sécurisation de leurs puits, en ayant l’obligation de construire une murette de 50 cm de hauteur sur la bouche du puits et l’installation d’une fermeture en taule, avec serrure ou cadenas.

En cas de non-respect de ces dispositions, charger l'autorité locale de coordonner avec les services concernés du Ministère de l'Equipement et de l'Eau, pour bétonner la bouche du puits, en plus de la décision de l'interdiction de l’exploitation du puits.

En envisageant notamment la possibilité d'une aide de l'Etat pour garantir la réussite de cette opération d'aménagement des puits en milieu rural, où une partie de la population souffre encore de la pauvreté et du manque de moyens.