Procès reporté dans l'affaire d'une fillette violée

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Les manifestantes devant la cour d'appel de Rabat au Maroc, le 5 avril 2023. Elles réclament la révision du procès qui a condamné à deux ans maximum des hommes coupables de viols en réunion sur une fillette de 11 an

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La justice a reporté jeudi le procès en appel de trois hommes accusés de viols à répétition sur une fillette de 11 ans, une affaire qui soulève l'indignation générale après un verdict jugé trop clément en première instance.

Mercredi, plusieurs dizaines de manifestantes s'étaient rassemblées devant la cour d'appel de Rabat pour dénoncer un jugement "laxiste".

La cour d'appel de Rabat a ouvert et aussitôt reporté au 13 avril ce procès très attendu "pour qu'on puisse préparer le dossier mais aussi pour convoquer une mineure comme témoin dans l'affaire", a indiqué un des avocats de la partie civile, Mohamed Sebbar.

Les trois accusés, âgés de 25, 32 et 37 ans, ont été condamnés en première instance le 20 mars par une chambre criminelle de Rabat à deux ans de prison ferme pour l'un, et 18 mois ferme pour les deux autres.

Ils étaient poursuivis pour "détournement de mineure" et "attentat à la pudeur sur mineure avec violence".

Les trois prévenus encouraient jusqu'à 30 ans de prison ferme, selon le code pénal marocain.

Selon des ONG marocaines de défense des droits des femmes, la mineure, âgée de 11 ans au moment des faits et qui a aujourd'hui 12 ans, a "subi des viols à répétition sous la menace", ce qui a entraîné une grossesse.

L'affaire a profondément scandalisé l'opinion publique marocaine et une pétition critiquant la sentence a recueilli jeudi près de 35.000 signatures.

L'émoi a grandi avec la publication du prononcé du jugement dans lequel il apparaît que les accusés ont bénéficié de circonstances atténuantes.

Au Maroc, ONG et médias tirent fréquemment la sonnette d'alarme sur les cas de violences sexuelles contre les mineurs et appellent à des sanctions plus sévères. (AFP)

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