Université printanière dans les prisons : L’idée d’apparence généreuse mais saugrenue de Ouahbi

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Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi

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Salé - Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui a revêtu sans s’en rendre compte sa toge d’avocat, a plaidé mercredi à Salé pour la délivrance de casiers judiciaires ne mentionnant aucun antécédent judiciaire pour les détenus qui obtiennent des diplômes universitaires, en guise de promotion d'une réinsertion efficace de cette catégorie. Une idée qui mérite d’être développée pour en savoir l’applicabilité légale et les critères déterminant le type de détenus et la qualification des actes pour lesquels ils ont été condamnés. Rien de tout cela dans l’intervention du ministre de la justice qui aurait dû plutôt s’attacher à ce qu’un ex-condamné qui a payé à la société son dû et purgé sa peine puisse, pour une meilleure réinsertion, ne pas avoir à présenter de casier judiciaire pour son recrutement ou faire obligation légale aux recruteurs de ne pas en tenir compte sous peine de sanctions que la loi devrait prévoir. L’idée de Ouahbi, généreuse, est en fait une fausse bonne idée, ou une bonne mauvaise idée qui mériterait néanmoins débat pour en définir les règles et les limites.

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10ème édition du programme « Université dans les prisons» ; ‘’cette université printanière, organisée à la prison locale de Salé 2 sous le thème " la place de l'établissement pénitentiaire dans les plans stratégiques de développement" se veut un mécanisme d'échange et de concertation aussi bien pour les décideurs, les élus, les experts et les chercheurs, que pour des étudiants détenus (Mohamed Saleh Tamek).

Intervenant donc lors de la 10ème édition du programme "Université dans les prisons" (session du printemps), organisée par la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, le ministre a souligné l'importance des mesures incitatives et motivantes, notamment la grâce et la libération conditionnelle, pour encourager les détenus à s'engager dans des projets de développement.

"Grâce aux Hautes orientations Royales en faveur d'une stratégie profonde et globale dans ce secteur, le Maroc est parvenu à réaliser des avancées indéniables en la matière", a souligné le ministre, saluant les efforts déployés en termes d'humanisation des conditions de détention et d'augmentation du niveau de formation et de qualification au sein de l'administration pénitentiaire.

Pour sa part, le Délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Saleh Tamek, a affirmé que cette université printanière, organisée à la prison locale de Salé 2 sous le thème " la place de l'établissement pénitentiaire dans les plans stratégiques de développement" se veut un mécanisme d'échange et de concertation aussi bien pour les décideurs, les élus, les experts et les chercheurs, que pour des étudiants détenus.

M. Tamek a fait savoir que les missions et les attributions multidimensionnelles confiées aux établissements pénitentiaires en font un modèle de convergence des politiques publiques, notamment pénales, sécuritaires, sociales et éducatives, notant que ces établissements contribuent grandement à la promotion de la sécurité publique.

Il a indiqué, à cet égard, que la DGAPR mobilise les divers secteurs et acteurs institutionnels et non institutionnels dans tous les domaines ayant trait aux affaires pénitentiaires et de réinsertion.

Le coordonnateur de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Abdelouahed Jamali Idrissi, a souligné de son côté que l'établissement pénitentiaire est devenu un espace ouvert de débat scientifique, pour se positionner en un espace d'émancipation et d’insertion.

Il a mis l'accent, dans ce sens, sur l'évolution remarquable de la DGAPR quant aux programmes d'insertion mis en place en collaboration avec les partenaires, donnant ainsi lieu à la reconversion des milieux carcéraux en espaces d'insertion sociale, rappelant le partenariat liant la Fondation et la Délégation générale en termes de renforcement des bibliothèques et d'accompagnement des étudiants chercheurs dans les établissements pénitentiaires.

Pour sa part, le vice-président de l'université Mohammed V à Rabat, Omar Hanich, a insisté sur l’engagement de l'UM5 pour atteindre les objectifs de formation au profit des détenus et ce par le renforcement du partenariat entre les deux institutions.

Au cours de cet événement, plusieurs accords portant sur le renforcement des infrastructures et des programmes de réinsertion, l’amélioration des services fournis aux pensionnaires, ainsi que l'équipement de cinq centres pénitentiaires dans les provinces du sud du Royaume, ont été conclus entre la DGAPR et des conseils régionaux ainsi que l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du sud du Royaume.

 

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