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JUSTICE: L'AFFAIRE SADOUN OU L’INGRATITUDE DES ENFANTS – Par Hassan Zakariaa
Myriam ABIKZER épouse de David SADOUN
Par Hassan Zakariaa
Voilà une affaire qui va occuper sans doute durablement la chronique judiciaire marocaine. Elle a déjà commencé à Paris avec un prolongement à New York et un rebond à Rabat. Comment a-t-elle été enclenchée ? Et comment en est-on arrivé à ce déchirement entre un père et ses enfants ?
C'est l'histoire d’un homme d'affaires juif marocain aujourd'hui à la retraite. Né à Fès, âgé de 87 ans, il s'est distingué par une vie de labeur qui l'a conduit à s'installer en France et à ouvrir à Paris des commerces d'électroménager et de meubles - une chaîne de magasins avec des enseignes connues comme LEVITAN ou SHOP SALON. Une véritable "success story"... Bon père de famille, il a accordé 75% des parts sociales de ses douze sociétés civiles immobilières (SCI) à ses trois enfants ; il a aussi veillé à leur assurer depuis des décennies une aide mensuelle conséquente pour leur prise en charge. Ils ont été ainsi à l'abri du besoin avec en plus un capital immobilier et financier important.
Et puis, tout bascule : ils décident de le dépouiller. Comment ? En vidant son compte dans une banque américaine créditeur de 1.150.000 USD ; une somme qui a été utilisée par le fils David SADOUN et son épouse Myriam ABIKZER pour acheter un appartement à New York (488 Madison Avenue) ; en le révoquant de ses fonctions de gérant des douze SCI en avril dernier pour mettre la main totalement sur celles-ci. Plus encore : en vue de l'assemblée générale desdites sociétés pour l'exercice 2022, les voilà qui se livrent à des manœuvres supplémentaires. Ils ont ainsi sollicité le concours d'un nouveau cabinet d'expertise comptable qui a établi de "nouveaux" bilans pour les exercices 2020 et 2021 et ce en totale contradiction avec ceux arrêtés pour la même période par un autre cabinet. Le père, Albert SADOUN a d'ailleurs déposé une plainte pénale contre le cabinet " CAP EXPERT CONSEIL" (Lille) pour "complicité de délit de présentation de faux bilans".
Plusieurs procédures sont aujourd'hui engagées par le père, Albert SADOUN: au Maroc, près le tribunal de première instance de Rabat; en France pour donner suite à la plainte pénale précitée; aux Etats-Unis aussi. Ces procédures auront pour effet, entre autres, de faire réagir les administrations fiscales du Maroc, de France et des Etats-Unis sur les infractions et délits suivants : non- déclarations de revenus, fausse domiciliation fiscale, majorations et pénalités sans préjudice d'autres mesures complémentaires.
La communauté juive marocaine et à l'étranger a accueilli avec émoi et consternation les développements de cette affaire et le comportement des enfants SADOUN (Judith, Pascale et David) à l'endroit de leur père Albert SADOUN. Elle s'insurge que les principes et les valeurs traditionnelles d'une famille juive soient bafouées par suite d'une ingratitude sans nom, éhontée...