L'opposition, mais pas eulement, fustige un discours ''vide'' et ''banal'' de l’entretien télévisé de Macron

5437685854_d630fceaff_b-

"Le Président dérisoire. La parole présidentielle atteint des sommets de banalité et de vacuité. L’impuissance politique n’est plus possible’’ (député Les Républicains Aurélien Pradié).

1
Partager :

Paris - Plusieurs partis français d'opposition ont dénoncé le "vide" et "la banalité" de l'intervention télévisée du président Emmanuel Macron, qui s'est exprimé, lundi, pour clore les "cent jours d'apaisement et d'actions", invoqués le 17 avril dernier.

"Monsieur le président, les mots n'impriment plus face à la gravité de la situation. Ils sont inutiles. Les Français exigent des actes. Aux actes !", a clamé, sur Twitter, le président des Républicains, Eric Ciotti, qui pourtant apporte un soutien critique au gouvernement.

"Le Président dérisoire. La parole présidentielle atteint des sommets de banalité et de vacuité. L’impuissance politique n’est plus possible. Les défis sont trop grands. Trop urgents. Loin des petits ajustements et des marchandages, il faut tout rebâtir", a déploré, de son côté, le député Les Républicains Aurélien Pradié.

Le porte-parole du Parti communiste français, Ian Brossat, a, pour sa part, écrit sur Twitter :"Une interview lénifiante, d'un vide sidéral, un président de la République, 'garant de nos institutions' et incapable d'en rappeler les bases : la séparation des pouvoirs face à des hauts fonctionnaires de police qui la foulent aux pieds. Affligeant".

"Le président de la République n'a rien dessiné en matière d'autorité ! Cela fait 6 ans qu'il est là et il n'a toujours pas l'ébauche d'une solution pour rétablir l'ordre, malgré des émeutes d'une gravité exceptionnelle", a constaté le député du Rassemblement national, Sébastien Chenu.

"Restons-en à 'Liberté Égalité Fraternité'. Merci", a tweeté le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, en réaction au triptyque scandé par le président français.

Au printemps, après la promulgation de la très controversée réforme des retraites, Emmanuel Macron s'était donné cent jours "d'apaisement, d'unité et d'action" pour permettre au pays de revenir "au calme" et devait à la fin de cette période (formellement, le cycle se clôt donc le 26 juillet) dresser le bilan de trois chantiers prioritaires (travail, justice et ordre républicain, progrès pour mieux vivre).

Macron, dont le gouvernement ne dispose pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, a multiplié les faux-pas dès le début de son second quinquennat. Sa réforme décriée des retraites, adoptée finalement le 20 mars sans vote, a poussé chaque semaine pendant plusieurs mois au moins des centaines de milliers de personnes dans les rues.

Fin juin, Nahel, 17 ans, a été tué à bout portant par un policier lors d'un contrôle routier. S'en sont suivies des émeutes et violences urbaines dans 500 communes aux quatre coins de l'Hexagone.