Les pays du Golfe interpellent les Etats-Unis sur les propos d'un ministre israélien

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"Il n'y a pas de Palestiniens car il n'y a pas de peuple palestinien", avait déclaré le ministre Bezalel Smotrich à Paris, citant les propos de Jacques Kupfer, militant sioniste franco-israélien

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Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a indiqué dans un communiqué dimanche avoir envoyé une lettre au chef de la diplomatie américaine pour dénoncer des propos du ministre des Finances israélien niant l'existence des Palestiniens comme individus et comme peuple.

"Il n'y a pas de Palestiniens car il n'y a pas de peuple palestinien", avait déclaré le ministre Bezalel Smotrich, en visite privée à Paris, citant les propos de Jacques Kupfer, militant sioniste franco-israélien, lors d'une cérémonie à sa mémoire le 19 mars.

Dans un courrier adressé au secrétaire d'État américain, Antony Blinken, les ministres des Affaires étrangères des six pays arabes membres du CCG ont appelé Washington à "assumer ses responsabilités, en répondant à toutes les mesures et déclarations visant le peuple palestinien" et à "jouer son rôle pour parvenir à une solution juste, globale et durable" au conflit israélo-palestinien, selon le communiqué.

Le département d'Etat avait jugé "offensants" et "dangereux" les propos du ministre d'extrême droite Bezalel Smotrich, membre du nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Les chefs de la diplomatie saoudienne, qatarie, émiratie, bahreïnie, koweïtienne et omanaise, réunis cette semaine à Ryad, ont également dénoncé des propos tenus par ce même ministre fin février.

Le 26 février, deux jeunes colons israéliens avaient été tués par balles dans leur voiture à Huwara, localité palestinienne du nord de la Cisjordanie occupée. En représailles, des colons avaient attaqué Huwara, incendiant des dizaines de bâtiments et de voitures.

"Je pense que Huwara devrait être anéantie", avait alors déclaré le ministre Smotrich, chef du parti Sionisme religieux, avant de se rétracter face au tollé international provoqué par ses propos.

Le CCG comprend les Émirats arabes unis et Bahreïn, qui ont normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d'Abraham négociés par les États-Unis en 2020.

Mais l'Arabie saoudite, chef de file de l'organisation, conditionne la normalisation avec Israël à la création d'un Etat palestinien.

Le conflit israélo-palestinien semble emporté dans une nouvelle spirale de violence depuis le début de l'année. (AFP)