Répression: Arrestation d'un journaliste du quotidien algérien ''Liberté''

5437685854_d630fceaff_b-

Le journaliste Mohamed Mouloudj du quotidien "Liberté" emprisonné

1
Partager :

Alger - Le journaliste Mohamed Mouloudj du quotidien "Liberté" a été arrêté par les services de la gendarmerie algérienne qui ont perquisitionné son domicile et l'ont placé en garde-à-vue, selon la Ligue Algérienne de défense des droits humains (LAADH).

D'après la LAADH, les raisons de son interprétation et le lieu de sa détention restent jusqu’à présent inconnus.

"Halte à la répression. La feuille de route autoritaire et du tout sécuritaire aggrave dangereusement la crise", a dénoncé le vice-président de la LAADH, Said Salhi dans un post sur sa page facebook.

"Escalade inquiétante de la répression, elle est aveugle et sans discernement", regrette-t-il encore en commentant cette vague d'"arrestations arbitraires" qui "s'intensifient et ciblent des militants de tous bords".

Il a fait observer que la répression continue en Algérie, relevant que "les défenseurs des droits humains sont la cible".

Dans ce sens, M. Salhi a rappelé que deux membres de la LADDH ont été arrêtés dernièrement: Hassan Bouras en mandat de dépôt et Ahmed Manseri en garde à vue.

D'après les médias locaux, une ambiance "début des années 90" règne en Algérie avec la recrudescence de la vague d'arrestations, d'incarcérations et de répression quotidienne.

Les mêmes sources relèvent que lundi, de nouveaux assauts particulièrement brusques ont été menés à l’encontre de militants et opposants pacifiques.

Ils précisent que le domicile de la militante Mira Moknache, enseignante universitaire et ancienne a été perquisitionnée, ajoutant que pendant le même jour, l’écrivain et chercheur Abdesselam Abdenour a fait les frais lui-aussi de cette campagne d’arrestations arbitraires.

Selon ces médias, derrière chaque arrestation, les sources sécuritaires avancent toujours la même explication, la sempiternelle version des faits, à savoir des liens directs ou indirects avec le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), qualifié d’organisation terroriste depuis fin mai 2021.

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), environ 200 personnes croupissent dans les prisons algériennes en lien avec le mouvement de protestation pro-démocratie Hirak qui secoue le pays depuis 2019.

D'après ce comité, la justice algérienne a inculpé ces détenus d’opinion et prisonniers politiques de divers graves délits comme le classique "atteinte à l’unité nationale" ou la traditionnelle appartenance à "une organisation étrangère complotant contre l’autorité de l’Etat".

Le CNLD a fait savoir que les griefs retenus contre les prévenus, selon les dossiers, concernent également "attroupement non armé", "rébellion", "trouble à l’ordre public" et "violation des dispositions sanitaires relatives à la Covid-19", ainsi que "diffusion de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national".