SEPTEMBRE, LA RENTREE : TOUR D’HORIZON – Par Gabriel Banon

5437685854_d630fceaff_b-

Et le Maroc ? Il va enfin avoir un gouvernement en phase avec les orientations de Sa Majesté Mohamed VI.

1
Partager :

http://www.quid.ma/uploads/details/FGJDRTJH12.jpg

En ce 11 septembre, l’Occident se livre à une douloureuse introspection, pendant que l’Amérique se recueille et se souvient des victimes de l’attentat le plus meurtrier commis sur son territoire. Ils n’en ont pas fini de revivre ce jour funeste minute par minute. Les américains pleurent sur l’unité perdue du pays et cherchent un sens aux engagements de ces deux dernières décennies.

Vingt ans d’engagement en Afghanistan, quel profit en a tiré Washington ? Qu’ont gagné les Américains après avoir dépensé 300 millions de dollars par jour, pendant 20 ans, hallucinante dépense pour une armée afghane qui s’est avérée d’opérette. Il est sidérant que les services américains aient ignoré la corruption et la situation réelle du pays. Les images du chaos de l’aéroport de Kaboul resteront longtemps gravées dans la mémoire collective du monde.

Tout cela pour quel héritage ? Certainement pas pour celui que Ben Laden avait imaginé. Vingt ans après, l’onde de choc ébranle toujours la Maison-Blanche, puisque c’est encore à cause du conflit afghan qui en avait résulté, que Joe Biden est aujourd’hui affaibli.

,L’Occident est-il toujours un modèle ? on en doute de plus en plus, à tort, car il reste la plus grande puissance économique, militaire et financière, du monde. 

La Chine a démontré que son modèle insolite marche. Il nous renvoie au passé : le despotisme éclairé.  

Pékin saura-t-il toutefois maîtriser cet « animal encombrant » qui le menace ? Evergrande, un empire de l’immobilier et de la finance au bord de la faillite, perclus de dettes abyssales. Un animal que Wall Street définirait «systémique». Le sauvetage d’Evergrande est pour Pékin une affaire politique : Le régime n’est pas à une anomalie près : un régime communiste, qui va sauver un géant privé au nom de l’intérêt général…

En France, la maitrise de la dette donne des signes d’inquiétude : les investisseurs s’attendent à la remontée des intérêts à long terme. Signe d’une certaine nervosité, le rendement des obligations d’Etat à dix ans est redevenu tout juste positif. Peu à peu on voit se confirmer la fin d’une anomalie : un État qui s’endette en gagnant de l’argent… On comprend dès lors le cri d’alarme de la Cour des Comptes qui souligne le dérapage des dépenses publiques. On comprend mieux aussi pourquoi l’Elysée suit avec une attention accrue et nerveuse, les législatives allemandes. Selon le vainqueur et surtout la composition de la future coalition, la pression sur Paris sera plus ou moins forte pour imposer à la France, un effort accru sur l’équilibre des comptes publics. 

Les prétendants à la succession du président, eux, font semblant d’avoir peur de la candidature d’Eric Zemmour. Il n’a aucune chance de devenir le prochain résident de l’Élysée. Mais il prendra surement des voix à l’extrême droite. S’il se présente, il va, en réalité, rouler pour Emmanuel Macron. On se demande qui fait semblant d’avoir peur de lui ? Réponse : à peu près tous. Mais un autre, dans l’ombre, perturbe le jeu à sa manière : il s’agit d’Edouard Philippe. L’ancien Premier ministre n’a pas fini de peser dans la course à l’Elysée. D’autant que le président lui-même n’a pas arrêté sa ligne… Edouard Philippe va soutenir le président Macron. Il se place ainsi pour une succession qui apparaitra alors logique en 2027.

En attendant, le président sortant peut se prévaloir, au sortir de la crise du siècle, d’un bilan inespéré en matière d’emploi. 

Est-ce la raison pour laquelle l’ouverture, enfin, du marché du rail à la concurrence n’a suscité aucune vague ? La région Paca vient d’accorder à Transdev le contrat de la ligne Marseille-Nice, dont la SNCF a été évincée. Une première dans l’histoire du rail depuis la Libération ! 

 Le monde aérien vit aussi des turbulences. EasyJet a rejeté une offre de rachat d’une autre compagnie, le low cost britannique cherche maintenant à mettre la main sur ses concurrents. 

La Chine, Israël, la Russie et les États-Unis se livrent à nouveau une guerre dans la conquête spatiale.

C'est une course qui se joue principalement, entre les États-Unis et la Chine. Ces deux géants se livrent à des démonstrations de force depuis quelques années : la conquête spatiale est relancée. Face aux 48 milliards de dollars investis par les États-Unis, la Russie et ses 8 milliards de dollars sont clairement dépassés. "La Chine envoie aujourd'hui plus de satellites que les Américains et veut qu'un taïkonaute marche sur la Lune d'ici 2030", annonce la journaliste Agnès Vahramian depuis Washington (États-Unis).

Le monde de l’automobile n’est pas en reste. Au Salon de Munich,  Dacia, qui appartient au groupe Renault, a présenté son Jogger, un crossover familial à prix abordable. Une machine à conquérir le marché de masse. 

 Proposer des prix bas reste une recette sûre. 

 En France, les producteurs de lait bio font en ce moment une amère expérience : la production est aujourd’hui supérieure à l’offre. Un signal qui pose la question de l’avenir du tout Bio. 

Bill Gates, le récent divorcé, vient de devenir actionnaire majoritaire de Four Seasons, le groupe d’hôtels de luxe. Le secteur est en vogue, comme en témoigne l’ouverture à Paris, dans le bâtiment art déco de la Samaritaine, d’un palace à l’enseigne Cheval Blanc.

Et le Maroc ? La rentrée se fait sous les signes de l’Espoir et de l’Enthousiasme. Les élections de septembre ont fermé la parenthèse PJD. Les islamistes ont essuyé une cuisante défaite qui risque de les pousser vers plus de radicalisme, et au rejet du « système ». En tout état de causes, le pays doit s’attendre à un boom économique et une montée des investissements.

Les bénéfices des accords d’Abraham, vont être de plus en plus ostensibles. 

Le Maroc va enfin avoir un gouvernement en phase avec les orientations de Sa Majesté Mohamed VI.