M?me vaincue ? 3-0, l'?quipe libyenne m?rite d??tre salu?e pour son courage et sa repr?sentation de la continuit? et l'unit? de ce pays maghr?bin et de son peuple.

L'?quipe libyenne souffre de la situation s?curitaire et politique qui a amen? ? arr?ter le championnat national. Le manque de comp?tition pour les joueurs, qui ?voluent en championnat national, a eu son effet sur leur comp?titivit?. La victoire de l'?quipe nationale a ?t? facile.

La victoire contre l'?quipe libyenne ne prouve pas que l'?quipe nationale est pr?te pour la CAN 2015. L'adversaire a g?r? le match comme un match d?entra?nement et ne s'est montr? mena?ant qu'? deux reprises. Les r?flexes de Bounou ont ?t? ? la hauteur, d'ailleurs comme ceux de Zniti devant Qatar.

L?organisation du jeu a ?t?, certes, meilleure que l'anarchie qui a pr?valu devant le Qatar. Des joueurs comme Abdelaziz Berrada, Lagnaoui, Chahchouh, Iajour, Oulhaj, Jbira, Bounou... ont confirm? leur classe de grands joueurs sur qui le staff technique peut compter pour former une ?quipe comp?titive, mais il faut qu'ils s'habituent ? jouer ensemble et dans un esprit d'?quipe. Le s?lectionneur national a le devoir de trouver une p?dagogie adapt?e ? cette g?n?ration de joueurs, qui n'est pas la sienne, ni celle de Hajji ou Chiba, pour favoriser une synergie au sein de l'?quipe et motiver les joueurs ? donner le meilleur d'eux m?me pour honorer leur pays, qui abrite cette CAN, sans les mettre sous pression. C'est probl?matique.

Le staff technique est dans l'obligation de faire ses choix d?s aujourd'hui pour assurer la continuit? de son travail jusqu'au CAN. L'h?sitation a ?t? co?teuse durant les ann?es pass?es.

En l'absence de grands adversaires africains, pourquoi ne pas chercher la confrontation avec des ?quipes d?Europe ou d'Am?rique. Le football africain n'est plus ce qu'il ?tait. La plupart des grandes formations africaines comptent sur des joueurs ?voluant en Europe et sont entra?n?s par des europ?ens.