A un jour de l'Aid Al Adha, une faible affluence a été constatée au niveau du marché de bétail d'Al Manzah à Rabat en dépit d’une offre abondante en moutons destinés au sacrifice

Ce marché, qui compte une dizaine de camions chargés de plusieurs races de caprins et ovins, connait une faible demande par rapport aux années précédentes.

Alors que certains acheteurs estiment que les prix de cette année connaissent une stabilité, d'autres jugent que les prix sont très élevés, accusant "les spéculateurs de saisir l'opportunité pour augmenter les prix". Ces propos ont été appuyés par Hamid, un client qui a indiqué que les prix ont connu une augmentation de 500 dhs en comparaison avec l'année dernière.

Ce constat a été confirmé par Fatima qui s'est interrogée, en faisant référence au mouton qu'elle vient d'acheter, "si son prix est vraiment estimé à 2.500 dirhams". Elle s'est dite "très surprise" de cette grande flambée des prix et des raisons qui font d'un événement religieux une opportunité de gain et de profit.

De leur côté, les éleveurs se plaignent de la baisse du prix du cheptel face à l'augmentation du prix du fourrage et du coût du transport, face à la faible demande.

Pour Salem Chami, un éleveur en provenance de Gnadiz (province Khouribga) a relevé que les prix sont très bas et ne couvrent pas les coûts du fourrage, faisant remarquer que la demande est faible cette année par rapport aux années précédentes.

Il a également souligné que la réduction des prix serait une perte vu l'augmentation du prix de l'élevage, reprochant aux intermédiaires de faire grimper les prix.

Selon le ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, l'offre en cheptel ovin et caprin destiné à l'abattage pour la fête de l'Aid Al Adha 2017 s’élève à près de 9 millions de têtes (dont 5,14 millions d’ovins mâles, 1,75 million d’agnelles et 2,11 millions de caprins). Cette offre permet de couvrir largement la demande prévisionnelle estimée à 5,43 millions de têtes.