Moscou - Une équipe de scientifiques russes a découvert une nouvelle espèce d’écureuil terrestre qui ne vit que dans une petite zone de la Sibérie occidentale, a annoncé, mardi, le centre fédéral de recherche de Krasnoïarsk, une ville située à 3.352 à l’est de Moscou.

"Une équipe de scientifiques russes a reconstitué pour la première fois l’histoire évolutive des spermophiles paléarctiques et a découvert une nouvelle espèce unique à la Sibérie occidentale", selon un communiqué du centre.

La nouvelle espèce qui se distingue par une couleur plus foncée, une grande taille et d’autres caractéristiques physiques est endémique à une région située entre la rive orientale du fleuve Ob et les pentes occidentales du Alataou de Kouznetsk, un massif de montagnes en Sibérie, précise-t-on.

Les scientifiques ont également découvert que les anciens spermophiles se sont séparés d’un ancêtre commun en quatre groupes principaux il y a environ 6,2 millions d’années. "Le premier groupe comprend des espèces d’Asie de l’Est, le deuxième comprend celles d’Europe de l’Est et du nord-ouest de l’Asie centrale, le troisième regroupe les espèces d’Europe centrale et orientale et d’Asie Mineure, tandis que le quatrième groupe est constitué des écureuils terrestres vivant en Asie centrale et dans les régions voisines", a détaillé le centre qui relève de la branche sibérienne de l’Académie des sciences de Russie.

Selon Natalya Orechkova, directrice du laboratoire de recherche génomique et de biotechnologie du Centre fédéral de recherche, les données obtenues aident à mieux comprendre les relations évolutives entre les espèces de spermophiles et peuvent servir de base à l’élaboration de stratégies de conservation et de contrôle des populations de ces animaux.

Depuis la fin du XXe siècle, la Sibérie a connu une forte diminution des populations de spermophiles. Certaines de ces populations figurent dans les livres rouges des espèces menacées des régions russes et sont menacées d’extinction.