Ban Ki-Moon cherche d?sesp?r?ment ? ramener la r?gion vingt-cinq en arri?re. Au moment o? l?imbroglio de l?indentification des Sahraouis pouvant participer au r?f?rendum commencer ? se former

Aziz Hasbi, qui a occup? plusieurs hautes fonctions, juriste en droit international de renom, s?est souvenu, ? la lumi?re du r?cent remue m?nage diplomatique provoqu? par le secr?taire g?n?ral de l?ONU, Ban Ki-Moon, d?une analyse fouill?e sur l?organisation de r?f?rendum au Sahara et des probl?mes auxquels s?est heurt? l?indentification des Sahraouis ayant le droit de prendre par au scrutin r?f?rendaire. Cette pr?cieuse analyse a ?t? jou?e ? deux mains. Chaouki Serghini, qui a ?t? le complice de Aziz Hasbi dans ce travail rigoureux et fortement document?, est lui aussi un internationaliste ?m?rite qui a roul? sa bosse dans l?espace universitaire et fr?quent?, ? des postes ?lev?es, de tr?s pr?s le dossier du Sahara. Les deux chercheurs d?montent l?ensemble des m?canismes et des man?uvres dilatoires et autres atermoiements qui ont conduit ? l??chec de l?entreprise. Notamment cet attachement fr?n?tique de l?Alg?rie et du Polisario au recensement de 1974 organis? par l?occupant espagnol ? des fins ?videntes?: L?Espagne qui lorgnait sur les richesses des provinces cherchait ? organiser un r?f?rendum sur mesure qui maintiendrait sa pr?sence ou ? d?faut lui permettrait d?installer au Sahara un micro Etat croupion. C?est ce m?me recensement qu?Alger et ses vassaux install?s ? Tindouf d?criaient comme partial et partiel, avant de se rendre compte, avec l??volution de la situation, que tout compte fait il pourrait servir leurs desseins. Ne tenant compte que des populations sahraouies, par d?finition mouvantes parce que nomades, qui se trouvaient ? un temps T dans la r?gion, le recensement en a exclu tous ceux qui pour plusieurs raisons l?ont quitt?e par peur de la r?pression coloniale ou, fuyant les s?cheresses, pour trouver des espaces plus cl?ments en verdure et en pluies.

C?est autour de cette pierre d?achoppement que vont coaguler, ? partir de 1990, les ?l?ments et facteurs qui vont au fil des mois et des ans conduire au constat d??chec. Il s?agit des trois composantes du Plan de r?glement qui portera le nom du Secr?taire g?n?ral de l?ONU, de Cuellar?: le R?glement g?n?ral pour l'organisation, le d?roulement du r?f?rendum et les Instructions qui ?nonceront les cinq crit?res d?identification des ayants droit au vote. Les auteurs de l?analyse ?criront ? ce sujet qu?en r?alit?, ??nous sommes en pr?sence de deux visions irr?ductibles: d'une part, la volont? de circonscrire l'expression des Sahraouis aux personnes figurant dans le recensement de 1974 l?g?rement r?am?nag? et ferm? en fait aux populations sahraouies non recens?es ; d'autre part, l'approche selon laquelle l'autod?termination impose la participation de tous les Sahraouis authentiques sans discrimination aucune.?? L?espace de cette chronique ne pourrait contenir tous les riches ?l?ments que comporte l?analyse. Les lecteurs pourront la retrouver sous le titre R?f?rendum au Sahara?: l?identification, solution ou obstacle?? dans M?langes offerts en l?honneur du Doyen Paul Isoart. Ed. A. Pedone, Paris, 1996, ou en cliquant ici. Ce qu?il est n?cessaire de retenir, c?est cet imbroglio qui a dict? ? James Baker, nomm? en 1997 par Kofi Annan repr?sentant du secr?taire g?n?ral de l?ONU au Sahara, de sortir de ce plan pour chercher une troisi?me voie ? laquelle Rabat a r?pondu favorablement. Et c?est vers lui que Ban Ki-Moon aimerait d?sesp?r?ment nous ramener. Mais les jeux sont faits. Paris dans une d?claration du porte-parole du Quai d?Orsay puis au sein du conseil de s?curit?, Moscou dans le communiqu? commun apr?s la rencontre Mohammed VI ? Poutine, l?Espagne, qui fait partie du groupe des amis du Sahara et membre non permanent du conseil, de m?me que le S?n?gal et l?Egypte ?ont d?savou? les sorties aventureuses de Ban Ki-Moon.