Au pays de la Révolution française – Par Naïm Kamal

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Un Gavroche des temps modernes rêvant dans les rue de Paris d’une nouvelle révolution. Dans la littérature française actuelle, il lui manque un Victor Hugo

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Par Naïm Kamal

Quelque 80.000 enfants sont mal-logés en France et la moitié d’entre eux n’est pas scolarisée, a indiqué la ministre française des Solidarités et des Familles. 

La pauvreté touche quelque 9,2 millions de personnes en France, soit près de 15% de la population, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Plus d’une personne sur dix se prive de certains besoins élémentaires (chauffage, alimentation et divers produits et services).

Vue d’un pays du ‘’Sud global’’, (nouvel euphémisme pour dire les archaïques en voie de développement et tiers-monde), cette situation n’a rien d’extraordinaire. A la limite, elle est enviable. 

Malheureusement (pour ces enfants), on ne parle pas d’Al Haouz marocain ou des quartiers périphériques des villes du royaume, on ne fait pas non plus référence aux Etats Unis d’Amérique, contrée de l’ultra libéralisme assumé, qui du haut de leur puissance jamais égalée dans l’histoire, s’accommodent fièrement de leurs Méga-milliardaires en dollars et de leur Giga-pauvres. Mais de la France. 

On parle de la septième économie mondiale, en quatrième position devant l’Italie et les Canada dans le G7, membre du Conseil sécurité, qui se veut encore une ‘’puissance globale’’ capable d’influer sur le cours de l’histoire et des évènements, sans se rendre compte qu’elle est contrainte de s’étaler chaque fois que Washington en décide ainsi. 

Au Pays de la révolution française (1789) - et plus tard de la commune de Paris (1871), des émeutes des périphéries (1979, 1990, 2005 et 2023) et des Gilets jaunes éborgnés et estropiés (2018) -, de l’égalité et d’un certain égalitarisme, de ’’ l’inégalable’’ couverture sociale, mais désormais de la réforme de la retraite à coups de 49-3, un viol en réunion de la démocratie, 2 000 enfants dorment à la rue. Selon l’Unicef, ce chiffre n’en compte qu'une partie. De nombreuses familles qui ne recourent pas aux Urgences sociales, ne sont pas recensées. En somme, seulement la face visible des Misérables que compte la patrie de l’Abbé Pierre.