chroniques
Harcèlement: Attention aux dérives
Respecter les femmes, leur volonté est un devoir, une nécessité absolue. Mais faire passer tout homme qui aime les femmes pour un porc, ne rend service à personne
"Tout ce qui est excessif est insignifiant" dit l'adage. Au risque de choquer les mouvements féministes, la campagne déclenchée par l'histoire du producteur américain me parait tomber dans l'excès.
Aux USA, en 1996, une loi a été adoptée qui stipule que même en plein coït, si une femme qui était consentante, demande à son partenaire de s'arrêter et que celui-ci n'arrive pas à se retenir, c'est un viol. Dans toutes les entreprises américaines, les hommes laissent la porte ouverte quand ils reçoivent une collaboratrice. Avant "d'embarquer" une femme, certains lui font signer un papier.
Les femmes seules, qui ont juste envie de passer une soirée, de "tirer un coup" vont dans les bars mal famés, où les hommes sont de vrais porcs, peu inhibés par les lois.
Toutes ces actrices qui ont couché pour avoir un rôle n'étaient pas en situation précaire. Léa Seydoux est très riche à la naissance, elle était déjà une actrice connue avant d'aller à Hollywood. Pourquoi s'est-elle tu pendant dix ans?
Cette victimisation systématique des femmes, alors que certaines utilisent la promotion canapé, parfois à leur propre initiative me parait être une dérive.
Revenons au Maroc, quand une femme cadre cède aux avances de son chef, pour accéder à un poste, ou toucher un prime, elle est au moins complice, mais surtout pas une victime, parce qu'elle peut préférer sa dignité à un avancement.
Par contre le vrai problème est chez les précaires. Des avocats et des médecins ont de manière perpétuelle une secrétaire stagiaire. Ils les choisissent au physique, ne les payent pas et font miroiter un emploi à la fin du stage. Ces filles, souvent issues de familles nombreuses et pauvres, résistent rarement aux avances du "oustad" ou du "docteur". Ces prédateurs ne sont jamais inquiétés. Leurs victimes méritent mieux le soutien que les jeunes louves qui pour réaliser leurs ambitions ont couché et qui, une fois leur soif de pseudo-réussite assouvie, viennent nous raconter leur "martyr".
Une femme qui dine avec un homme, qui ne lui cache pas ses intentions, avec consommation d'alcool et même de drogue puis accepte d'aller avec lui dans une chambre close, sait nécessairement à quoi elle s'expose.
Quelles relations de séduction restent-il entre les deux sexes? Si on suit les féministes américaines, il faudra passer par un notaire avant de faire un 5 à 7, préciser les modalités, les préférences des deux partenaires. C'est un monde absurde. Respecter les femmes, leur volonté est un devoir, une nécessité absolue. Mais faire passer tout homme qui aime les femmes pour un porc, ne rend service à personne.