société
La lumière jaillira-t-elle?
En refusant de lâcher les chevaux, de laisser la vie partisane s'exprimer, on a pris un haut risque et il est en train de se réaliser. Plus aucun parti n'est crédible, tous les dirigeants sont nommés, le gouvernement, le parlement ne sont plus audibles
Le débat politique au Maroc est totalement bloqué et parfois vulgaire. Pourtant c'est un cas unique au monde et je m'explique. Le roi du Maroc, même en l'absence de consultation, de sondages, est probablement le chef d'état le plus apprécié de son peuple. Le système politique est honni, le projet porté par le règne est loin de susciter l'enthousiasme du début des années 2000. Ce sont des réalités, mais à qui la faute?
Nous ne pouvons plus nous contenter de l'attaque éternelle contre les partis, qui n'ont plus aucune autonomie, la presse qu'on a domestiqué, mercantilisée et attendre le déluge, car déluge il y aura, parce que les contradictions entre l'aura royal et le fonctionnement des autres institutions est intenable, non pas à moyen terme, mais dès maintenant.
La grande erreur, de la part des "marketteurs" c'est d'avoir pensé que le discours du 9 Mars 2011 et la constitution qui en est sortie étaient des largesses et qu'il fallait la contourner, la ramener à des proportions congrues. Ceux qui ont vendu cette cette vision à qui de droit ont commis une vraie faute historique.
Le projet de Mohamed VI, à travers l'IER, la moudawana, et puis après la constitution de 2011, avait une vraie cohérence. Il renforçait l'a monarchie en terme d'adhésion populaire et non pas de mesure institutionnelle.
En refusant de lâcher les chevaux, de laisser la vie partisane s'exprimer, on a pris un haut risque et il est en train de se réaliser. Plus aucun parti n'est crédible, tous les dirigeants sont nommés, le gouvernement, le parlement ne sont plus audibles. Six ans après la constitution du premier juillet, Nous sommes face à l'impasse politique et institutionnelle la plus grave du pays.
L'UNFP contre Hassan II c'était violent. Mais le roi construisait l'État moderne et la gauche portait un projet contraire. La répression, les tensions sociales qui ont marqué cette histoire avaient des marqueurs, deux projets de sociétés antagonistes.
La on est devant une institution qui avait, qui a un boulevard devant elle, un soutien populaire extraordinaire, une adhésion de toutes les élites, un projet, de développement, de democratie, de modernité, adoubé et qui s'arrange pour dévertebrer toutes les autres.
Le vraie question est de savoir si on veut sincerement construire un Etat de droit, des institutions, En respectant la volonté populaire. Ce n'est pas le cas, Depuis le blocage, Les marketteurs nous martélent qu'ils sont les maîtres des horloges, Don't act!
Si on veut aller de l'avant il faut changer de braquet. Laisser respirer la démocratie, s'interdire toute intervention dans la vie des partis, accepter tous les positionnements, et libérer l'audiovisuel public, honte de cette nation. Alors, et seulement alors, le Maroc refonrcera sa construction démocratique et résistera aux tempêtes qui s'annoncent dévastatrice dans le région.