LE PARI (PERDU ?) D’EMMANUEL MACRON - Par Gabriel Banon

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Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky : Pariant sur une victoire de l’Ukraine sur l’ours russe, le Président français étale sa méconnaissance de la réalité du terrain

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DE QUI SE MOQUE-T-ON ? – Par Gabriel Banon

Washington ayant annoncé l’arrêt de son aide à l’Ukraine, le Président français s’est précipité à prendre la place de grand défenseur de Kiev. Malgré la faiblesse actuelle de la production industrielle de la France, Emmanuel Macron s’est engagé dans une aide soutenue à Volodymyr Zelensky.

 Pariant sur une victoire de l’Ukraine sur l’ours russe, le Président français étale sa méconnaissance de la réalité du terrain.

La guerre d’Ukraine marque la défaite de l’Occident, face à Vladimir Poutine. Il est droit dans ses bottes, au vu des bons résultats des dispositions préventives prises en vue des sanctions de l’Union européenne.

 L’industrie occidentale, particulièrement française, peine à répondre aux besoins de l’Ukraine en guerre.

 Face à une production russe en pleine essor, la France déshabille son armée pour tenir ses engagements à l’égard de Kiev.

 C’est un pari risqué sur une victoire hypothétique dont le Pentagone a tiré déjà les conclusions.

 L’arrêt de l’aide américaine à l’Ukraine s’accompagne d’une détérioration des relations Kiev-Washington. Les experts du Pentagone s’irritent de l’obstination du Président ukrainien à poursuivre une stratégie vouée à l’échec. Très vertement ils lui ont déclaré que des connaissances en comédie ne font pas un stratège de guerre.

 Macron a relevé le gant en prenant le risque d’être considéré par Moscou comme belligérant. Le bombardement par les forces russes d’un immeuble censé être occupé par des mercenaires français, peut être considéré comme un avertissement à Paris.

En effet le ministère russe de la Défense a annoncé mercredi avoir effectué "une frappe de précision sur un point de déploiement temporaire de combattants étrangers à Kharkiv", dans l'est de l'Ukraine, mardi soir. Selon Moscou, le bâtiment abritait des "mercenaires français". 

Les autorités de Kharkiv ont bien rapporté, mardi soir, une frappe russe à l'aide de deux missiles sol-air S-300 sur cette ville du Nord-Est, proche de la frontière russe. Ce bombardement, selon elles, a endommagé des immeubles d'habitation et blessé au moins 17 civils, dont deux femmes qui sont dans un état grave.

La revendication de cette frappe par Moscou intervient après l'annonce par le président Emmanuel Macron le mardi 16 janvier   que la France allait livrer à Kiev 40 missiles à longue portée Scalp supplémentaires et signer un accord de sécurité avec l'Ukraine, qui sera annoncé lors de sa visite sur place prévue en février prochain.

Présents à Davos, en Suisse, pour le Forum économique mondial, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba ont pour leur part fixé leur objectif pour cette année : la maîtrise des airs pour contrer les avions, missiles et drones russes qui font des ravages.

Cet appel intervient alors qu'Américains et Européens tergiversent sur la suite du soutien à apporter à Kiev.   Ces hésitations vont vraisemblablement déboucher sur un gel du conflit, favorable à la Russie qui occupe près de 20 % de son territoire.

"On est dans une période extrêmement difficile physiquement mais aussi moralement pour les soldats". Les combats continuent mais sont limités et ce gel du conflit, principalement dû à l'hiver, devrait durer jusqu'au printemps. Aucune évolution singulière de la ligne de front" n'est donc envisageable » a déclaré le Président ukrainien.

Lavrov le ministre des Affaires étrangères de la Fédération russe, a fait remarquer que lorsque les pays occidentaux admettent que sans leurs livraisons d'armes et leurs services de renseignement, "la situation en Ukraine aurait pris fin depuis longtemps, ils reconnaissent qu'ils participent directement à une guerre hybride contre la Russie".

Le fait que l'OTAN, par la voix de son Secrétaire général   Jens Stoltenberg, déclare à nouveau qu'elle est opposée au gel du conflit en Ukraine, selon ses termes, cela sous-entend qu'elle veut faire la guerre. Eh bien, qu'ils la fassent !", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Minsk.

 Malgré les déclarations du va-t-en-guerre Jens Stoltenberg, on se dirige effectivement vers un gel de la situation, au moins pour l’hiver. Il est vraisemblable que nous allons tout doucement vers une situation identique à celle actuelle en Corée.

 

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