Pour ne pas oublier, Il y a 50 ans, la guerre d’Octobre – Par Samir Belahsen

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Le président Anouar Saddat au milieu de son état-major pendant la guerre de Ramadan, déclenchée le 6 octobre 1973

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Le visiteur … Par Samir Belahsen

« C'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé: il s'accroche tant et si bien qu'il remonte à la surface. »

Khaled Hosseini : Les cerfs-volants de Kaboul

« Une erreur constamment répétée, ce n'est plus une erreur, c'est un choix. »

Paulo Coelho

Je vais  essayer de rappeler quelques faits de la guerre arabo-sioniste de 1973. Avant de commencer, je tiens à préciser que je ne suis ni un robot ni une AI. Je suis ici pour partager mon opinion, je ne prétends nullement à la neutralité. Je revendique même mon appartenance à une partie du conflit. J’ai grandi dans l’ambiance des illusions et des désillusion post « Hazima ».

La guerre arabo-sioniste de 1973, connue sous le nom de guerre du Kippour ou guerre d'Octobre, a été un conflit armé majeur entre l’entité sioniste et une coalition d'États arabes dirigée par l'Égypte et la Syrie. Elle a commencé le 6 octobre 1973, lorsqu'une coalition d'États arabes a lancé une attaque surprise simultanée sur l’entité sioniste, jour même de la fête juive du Yom Kippour.

L'objectif principal de l'Égypte dirigée par le président Anouar el-Sadate était de récupérer la péninsule du Sinaï, qui avait été perdue par l'Égypte lors de la guerre des Six Jours en 1967. En Syrie, dirigée par le président Hafez al-Assad cherchait à récupérer les hauteurs du Golan, également perdues lors de la guerre des Six Jours.

La guerre des Six Jours s'est déroulée du 5 au 10 juin 1967 et a opposé l’entité sioniste à l'Égypte, la Jordanie et la Syrie. Elle fut déclenchée par l’entité en réaction aux mouvements de troupes égyptiennes et à la suite du blocus du détroit de Tiran par l'Égypte le 23 mai 1967. Lors de la première journée de guerre, la moitié de l'aviation arabe était détruite ; le soir du sixième jour, les armées égyptiennes, syriennes et jordaniennes étaient défaites. Les chars de l'armée sioniste avançaient sur tous les fronts s’assurant une véritable emprise territoriale : l'Égypte perdit ainsi la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie fut amputée du plateau du Golan et la Jordanie de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. 

La prise de la ville de Jérusalem symbolisait pour la nation arabe tout ce que le mot défaite « HAZIMA » pouvait accepter comme adjectifs. 

Si aujourd’hui l’entité sioniste s'est retirée du Sinaï et théoriquement de la bande de Gaza, d'autres territoires ont été annexés : Jérusalem-Est et le plateau du Golan.

Il y a 50 ans donc, les forces égyptiennes avaient lancé une attaque d'envergure le long du canal de Suez, tandis que les forces syriennes ont attaqué les positions sionistes sur le plateau du Golan. Les combats ont été acharnés, les affrontements étaient intenses.

Le Maroc a joué un rôle significatif dans la guerre arabo-sioniste de 1973.
Le 6 octobre 1973, le Maroc a rejoint les pays arabes dans leur attaque surprise contre l’entité sioniste. Les forces marocaines ont participé aux combats en fournissant des troupes et du matériel militaire. Elles ont été déployées sur le front sud le long du canal de Suez, aux côtés des forces égyptiennes et au Golan.

Le roi Hassan II, à l'époque, avait joué un rôle de leader dans la coordination des actions arabes pendant la guerre. Il a effectué plusieurs tractations diplomatiques pour unir les pays arabes et les mobiliser. Le Maroc avait ainsi la légitimité pour jouer un rôle crucial dans les efforts diplomatiques après la guerre. En 1975, le Maroc a organisé la Conférence de Rabat, où les pays arabes ont exprimé leur soutien à la résistance palestinienne et ont renforcé leur engagement envers la cause palestinienne.

Les armées arabes ont pu réaliser d’importantes avancées mais par la suite les forces sionistes ont pu se réorganiser grâce à l’appui massif des États-Unis et ont lancé une contre-offensive et ont pu renverser la situation.
Elles ont traversé le canal de Suez et encerclé la troisième armée égyptienne, tandis que sur le plateau du Golan elles ont repris les hauteurs stratégiques.

Une trêve et des négociations ont suivi pour parvenir à un cessez-le-feu. Les accords de cessez-le-feu ont été conclus en janvier 1974.

La guerre de 1973 a été un tournant géopolitique important. Elle a montré que les pays arabes étaient capables de récupérer les territoires par les armes mais elle a dévoilé le niveau d’implication des États-Unis dans le conflit. Elle a aussi montré les limites de l’engagement et du soutien de l’URSS dans le conflit.