chroniques
Un appel lancé aux responsables de TSA et à travers eux à toute la presse algérienne
Cette contribution de notre fidèle lecteur, Abdesselam Lerhenane, nous a semblé refléter ce que nous avions remarqué depuis quelques temps. La ligne éditoriale de TSA, qui pourtant au départ était neutre au point de parfois sembler pro-marocaine, a glissé récemment pour devenir, au même titre que la quasi-totalité de la presse algérienne, anti-marocaine de base. Cette publication reflète cela, et surtout le sentiment qui en découle.
Laissez-nous vous respecter !
La presse algérienne a fini par prendre l'allure d'une plateforme de propagande anti-marocaine. Notre pays et nos institutions sont, de ce fait, la cible d'articles de presse algériens leur portant atteinte et cela n'est un secret pour personne. Les offenses qui nous sont dirigées ne cessent de prendre de l'ampleur, voyant des événements ordinaires qui se produisent au Maroc amplifiés par la presse algérienne dans le but de leur attribuer des dimensions qui ne sont pas les leurs. La couverture des événements d'Al Hoceima par votre presse est une incitation à la sédition populaire. Vos commentaires sur les actions de notre Souverain dénaturent la réalité. Vos projecteurs sont éternellement figés sur notre pays scrutant le moindre détail dans l'intention de livrer au peuple algérien une image erronée sur le Maroc et les marocains. Les citoyens algériens qui n'ont pas eu l'occasion de visiter notre pays n'ont qu'une seule idée sur nous, celle d'une nation sous régime dictatorial. Nous trouvons inadmissible qu'ils se permettent de souiller l'image de notre institution monarchique par des propos désobligeants.
Quelle finalité aurez-vous en fin de compte après de tels efforts en dehors du fait d'instaurer de l'hostilité entre nos deux peuples ?
Tout citoyen qui se respecte ne peut que porter au plus haut degré l'honneur de son pays et ses institutions ainsi que la dignité de son peuple et se retrouve contraint de réagir lorsque ces constantes sont transgressées par autrui sinon on serait indigne de ses propres racines.
Les marocains n'ont jamais tenté d'entraver les initiatives de développement algériennes et vous êtes, en tant qu'organe de presse, les mieux placés pour connaître les innombrables entraves algériennes qui nous sont dressées. Vous savez également que les dirigeants marocains n'ont jamais eu l'indécence de contester l'intégrité territoriale des algériens. Vos dirigeants ont fait de la nôtre leur principale priorité bien avant d'autres priorités nationales. Paradoxalement ils ne cessent de déclarer solennellement aux instances internationales que l'Algérie n'est en aucun cas concernée par l'affaire de notre Sahara. L'indécence est à son comble.
Ne trouvez-vous pas impudique que l'on nous assène des coups bas successifs et nous adresse ensuite des messages de fraternité à l'occasion des fêtes officielles pour nous promettre une coopération commune et nous assurer d'une volonté réelle de construire ensemble l'Union du Maghreb Arabe sachant que cette union constitue notre souhait le plus cher ?
Je ne tiens nullement à évoquer les motivations ni les enjeux qui motivent ces démarches et encore moins la réalité des faits. Je juge qu'il est du ressort de nos dirigeants politiques de s'en charger et d'oeuvrer pour aplanir les divergences sur leur plan diplomatique. Mon souhait, par contre, serait de voir la presse algérienne s'abstenir de toute action pouvant froisser les sentiments du peuple marocain. Celui-ci est bien jaloux, à juste titre, de son institution monarchique, de son intégrité territoriale chaque fois menacée par vos dirigeants comme il est jaloux de sa propre dignité. Ce sont là des constantes inébranlables qui justifient notre existence en tant que peuple marocain fier de lui-même, de ses origines et de son histoire.
Mon autre souhait serait de n'être plus amené à réagir aux articles de la presse algérienne par des ripostes acerbes en réaction aux atteintes à nos constantes. Je sais qu'à TSA vous avez pris connaissance de mes nombreux commentaires. Ils sont amères, je le conçois, mais c'est à contre-coeur qu'ils vous sont adressés. Je suis en mesure de concevoir des articles et commentaires des plus plaisants et j'ai même un penchant pour cela comme j'ai également cette conviction personnelle : " Quand un proche m'agresse une fois, la sagesse me conseille de l'indulgence. Quand ce proche m'agresse 40 ans durant ma dignité m'oblige à laver l'affront". Et si je vous parle d'un "proche" c'est parce que le gosse que j'étais n'avait pas cessé un jour de chanter à tue-tête « Min jibalina tala3a sawtou l’ahrah », car nos radios n'avaient pas cessé non plus de repasser en boucle ce jour là cet hymne national. C'était en 1962. Il semblerait que ce que l'on apprenait volontairement en étant gosse reste classé dans un tiroir quelque part au fond de notre subconscient. C'est ce que disent en tout cas les psys. Ces psys sont même capables de voir aujourd'hui une dualité dans ce subconscient. Qui sait, avec ces types ?
Laissez-nous vous respecter !
Pourrait-on voir un jour la presse algérienne rehausser le contenu de ses publications pour une réelle bienséance, de la modération et de l'éthique. Offrez-nous des espaces instructifs et constructifs pour le rapprochement de deux peuples voisins qui s'ignorent et ne se connaissent pas ce qui est en soit une aberration car ce qui peut nous unir dépasse de très loin tout ce qui serait en mesure de nous séparer. Voilà un sacré fardeau que l'on porte sur notre conscience !