Croissance, épargne nationale, demande intérieure, les chiffres du HCP

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Baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 15,1% au lieu d’une hausse de 16,6% et de celle de la pêche de 33,2% au lieu d’une baisse de 20,1% (HCP)

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Casablanca - L’arrêté des comptes nationaux du troisième trimestre (T3) 2022 fait ressortir un net ralentissement de la croissance de l’économie nationale se situant à 1,6% au lieu de 8,7% durant le même trimestre de l’année précédente, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Les activités non agricoles ont affiché une augmentation de 3,6% et celles du secteur agricole une baisse de 15,1%, précise le HCP qui vient de publier une note d'information sur la situation économique nationale au troisième trimestre 2022.

Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’"une forte inflation" et d’"une aggravation du besoin de financement" de l’économie nationale, fait remarquer le HCP.

La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, s’est contractée de 16,2% au troisième trimestre 2022, après avoir enregistré un accroissement de 14,3% le même trimestre de l’année précédente.

Ceci s’explique par la baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 15,1% au lieu d’une hausse de 16,6% et de celle de la pêche de 33,2% au lieu d’une baisse de 20,1%, souligne la même source.

De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire a connu un net ralentissement de son taux d’accroissement passant de 5,1% durant le même trimestre de l’année précédente à 0,4%.

Cette évolution, poursuit le HCP, est le résultat de la baisse des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction de 10,4% au lieu d’une hausse de 2,8% ; du bâtiment et travaux publics de 2,5% au lieu d’une hausse de 14,2% ; de « Electricité, gaz, eau, assainissement et déchets » de 0,1% au lieu d’une hausse de 3,8% ; et de la hausse de celle des industries manufacturières de 2,8% au lieu de 2,5%.

Pour sa part, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 8,9% le même trimestre de l’année précédente à 5,7%.

Elle a été marquée par le ralentissement des activités de l'Hébergement et restauration à 50,1% au lieu de 72,5% ; des Transports et entreposage à 5,5% au lieu de 33,8% ; des Services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale à 3,1% au lieu de 3,2% ; de la Recherche et développement et services rendus aux entreprises à 2,6% au lieu de 10,7% ; du Commerce et réparation véhicules à 1,4% au lieu de 7,6% ; et des Services immobiliers à 1% au lieu de 3,2%.

Cette évolution est par ailleurs le résultat de la hausse de celles de Services financiers et assurances, avec 6,5% au lieu de 5,5% ; de Services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale, avec 4,5% au lieu de 4% ; et de l'Information et communication, avec 1,4% au lieu de 0,4%, ajoute la note.

L'épargne nationale à 27,9% du PIB au T3-2022

L’épargne nationale s’est située à 27,9% du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre (T3) de 2022, au lieu de 28,8% durant la même période un an auparavant, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Cette évolution tient compte de l’accroissement de 9,5% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 9,3% enregistré l’année passée, précise le HCP qui vient de publier une note d'information sur la situation économique nationale au troisième trimestre 2022.

Avec un ralentissement à 7,6% du PIB aux prix courants au lieu de 13,8% une année auparavant et la hausse de 17,2% des revenus nets reçus du reste du monde, la croissance du revenu national brut disponible a connu, pour sa part, un ralentissement passant de 14% la même période de l’année passée à 8,2% au troisième trimestre 2022, relève le HCP.

De son côté, l’investissement brut (FBCF, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a représenté 34,8% du PIB au lieu de 30,7% durant le même trimestre de l’année précédente, fait savoir la note, précisant que le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi aggravé par rapport au troisième trimestre 2021 passant de 1,9% du PIB à 6,8%.

Par ailleurs, le note fait ressortir qu'aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 7,6% au lieu de 13,8% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 6% au lieu de 5,1%.

Demande intérieure : net ralentissement à 4,3%

Casablanca, 30/12/2022 (MAP) - La demande intérieure a affiché un net ralentissement à 4,3% au troisième trimestre (T3) de 2022, contre 8% un an auparavant, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Cette demande a contribué pour 4,7 points à la croissance économique nationale au lieu de 8,7 points, précise le HCP dans une note d'information sur la situation économique nationale au T3-2022.

C'est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un net repli de leur taux d'accroissement, passant de 6,4 % au troisième trimestre 2021 à 2,4 %, avec une contribution à la croissance de 1,4 points, fait savoir la même source.

De son côté, la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 4,1%, avec une contribution à la croissance de 0,8 point.

La formation brute de capital fixe (FBCF) a enregistré un net ralentissement à 2,7% avec une contribution à la croissance de 0,7 point.

Ces comptes nationaux font aussi état d'une forte hausse des exportations et des importations en volume durant le troisième trimestre 2022. C'est ainsi que les les importations ont affiché une hausse de 25,8%, avec une contribution négative à la croissance de 11,1 points.

De leur côté, les exportations ont augmenté de 23,2%, avec une contribution à la croissance de 7,9 points.

Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 3,1 points au lieu d'une contribution nulle durant le troisième trimestre 2021.

 

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