C’est un coup dur que le fondateur de la Chabiba al-Islamia (Jeunesse Islamique), Abdelkrim Motei, vient de porter au PJD en accusant Benkirane et son parti de vouloir renverser la monarchie

« Le terme ‘‘attahakoum’’, utilisé récemment témoigne d’un état de personnalisation d’un conflit partisan mené pour infiltrer le Cabinet Royal afin de le contrôler, en faisant écarter le conseiller actuel “Fouad Ali El Himma” comme première étape pour renverser la monarchie dans le cadre d’un plan externe planifié par des pays étrangers connus depuis longtemps ». C’est en ces termes que s’est exprimé Abdelkrim Moutei, proférant de ce fait, une accusation d’une extrême gravité, à laquelle Abdalilah Benkirane ne peut ne pas répondre.

Les accusations sont d’autant plus troublantes, que Abdelkrim Moutei qui vit en exile à Londres depuis l’assassinat de Omar Benjelloun, est le mentor de Benkirane et le guide spirituel de la Jeunesse Islamique (Chabiba al-Islamia).

Pourquoi de telles déclarations, maintenant ?

Le fondateur de la Jeunesse Islamique, a déclaré qu’initialement il ne souhait en aucun cas intervenir dans le débat politique national, malgré les demandes multiples des médias. Toutefois, selon le cheikh, c’est Ilyas El Omari qui l’y a forcé en l’accusant, dans une intervention lors des débats organisés par l’association Damir, d’avoir été le premier à utiliser le terme « attahakoum » en 1971.

Se défendant de cela, le cheikh a déclaré qu’il n’a : « jamais utilisé le terme ‘‘attahakoum’’ ni même pensé à l’utiliser », affirmant au passage qu’il n’a absolument rien à voir avec les conflits politiques au Maroc, et ne pas être lié ni de prêt ni de loin aux parties étrangères qui ont fomenté ce plan et qui mobilisent ces exécutants marocains. « Ilyas El Omari n’aurait jamais dû nous impliquer dans ce sujet », conclut-il.