Faut- il attendre qu?une catastrophe arrive pour qu?on intervienne et qu?on vienne constater le sinistre et faire des d?clarations devant les cam?ras??
Est-ce une fatalit? qu?? chaque fois que Dame nature se d?chaine, la mort et les d?g?ts soient au rendez vous?et que le sentiment d?impuissance se dessine sur les visages des marocains?
Faut- il attendre qu?une catastrophe arrive pour qu?on intervienne et qu?on vienne constater le sinistre et faire des d?clarations devant les cam?ras?? Faut ?il toujours tourner le dos ? la v?rit? en pareil cas et se contenter de condol?ances et d?avertissements??
Et apr?s chaque caprice de la nature, on est ? se demander si le Maroc a les moyens d??viter le pire ou au moins r?duire les risques.
A premi?re vue, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays ont mis ? nu d?abord la v?tust? de l?infrastructure des ponts et des chauss?s dans certains cas et dans la plupart des cas des ponts et des routes r?cemment r?alis?s et pourtant d?faillantes. Et dans les deux situations les autorit?s publiques, le minist?re de l??quipement et les conseils locaux restent les principaux responsables. La fragilit? de l?infrastructure en question et le contr?le de son ?tat tout au long de l?ann?e et en particulier lors des saisons de pluie et de froid rel?ve de ces instances qui se contentent de constater et d?plorer ce qui arrive. On a m?me vu des hauts responsables crier haut et fort la culpabilit? des citoyens et l?innocence des autorit?s dans ce ?ni?me malheur du genre.
Le renouvellement du spectacle des responsables tentant d?expliquer les causes de la catastrophe font rire et font de la peine en m?me temps.
Maintenant, apr?s la pluie, on annonce le pire, la neige et le froid qui va s?abattre sur les zones montagneuses qui souffrent d?j? d?une grande mis?re et d?un enclavement qui a toujours ?t? le cheval de bataille des politiques. La montagne tremble et retient son souffle. Et on se souvient du drame d?Anfgou et on craint d?autres malheurs et d?autres victimes parmi une population qui souffre d?j? d?une indiff?rence sur le plan du d?veloppement. On esp?re que les autorit?s ne feront pas le spectateur pour venir d?plorer les morts devant les cam?ras et pr?senter des condol?ances aux familles des victimes. Enclav?es, sous ?quip?es et sous d?velopp?es, les zones montagneuses redoutent un hiver froid et glacial. Des zones montagneuses qui pourtant sont riches de leur patrimoine naturel, de leurs femmes et de leurs hommes. Mais riche aussi par leurs potentialit?s ?conomiques et culturelles. Richesses pill?es et dont les recettes ne font souvent pas l?objet d?investissements dans ces r?gions. Qu?a-t on fait depuis le drame d?Anfgou pour am?liorer la qualit? de vie des habitants de ces zones enclav?es?? Si l?on excepte l?initiative royale, seule r?alit? sur le terrain et qui consiste en un programme de soins m?dicaux en faveur des populations d?Imilchil et dans la r?gion d?Anfgou r?alis? par les Forces Arm?es Royales, rien ne se fait r?ellement pour les zones montagneuses enclav?es du Rif au grand Atlas en passant par le moyen Atlas.
La montagne grelotte et s?inqui?te, mais le gouvernement, lui, est bien au chaud??