? En d?pit des promesses gouvernementales, la sant? mentale d?gringole et les conditions des malades n?ont de cesse d?empirer, entre carences en infrastructures et pratiques moyen?geuses Depuis deux ans, la sant? mentale est consid?r?e comme une ??priorit頻 pour le minist?re de la Sant?. A savoir que pr?s de ??40% de la population marocaine ?g?e de 15 ans et plus souffre, ou a souffert, d?un trouble mental??, dont une femme sur deux, d?apr?s la r?cente enqu?te ?pid?miologique. Le gouvernement a, ainsi, lanc? un plan de mise ? niveau du secteur, visant ? doubler les capacit?s de prise en charge des maladies mentales ? l?horizon 2016, avec 3000 lits, 30 nouveaux psychiatres et 185 infirmiers et trois nouveaux centres psychiatriques r?gionaux. En d?pit de la volont? de l?Etat, le secteur est au plus mal et aucun de ces centres n?a encore vu le jour. Il devient m?me difficile de se faire interner ? l?h?pital ? cause du manque de lits et de personnel. L?internement n??tant appuy? qu?en p?riode de crise. C?est ainsi que plusieurs malades finissent par renoncer ? la science et voient leurs pathologies comme une mal?diction ou une possession ? exorciser. Ils s?engagent alors, volontairement, dans un calvaire moyen?geux entre marabouts, m?decine traditionnelle et flagellations et tortures ? Bouya Omar, dans la r?gion de Marrakech, d?crit par Mohammed Oubouli de l?AMDH comme un v?ritable ??Guantanamo Marocain??. Il devient donc urgent d?engager une nouvelle politique apte ? pallier aux carences en infrastructures et en ressources humaines pour am?liorer les conditions de certains intern?s qui demeurent parfois ??inhumaines?? selon un rapport du Conseil national des droits de l?Homme, dat? de 2013 et intitul頫?sant? mentale et droits de l?Homme: l?imp?rieuse n?cessit? d?une nouvelle politique??.