Fashion Week: le défilé Hermès perturbé, Vivienne Westwood ''ajuste''

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Une création d'Hermès pour la collection de prêt-à-porter féminin printemps-été 2025 dans le cadre de la Semaine de la mode de Paris le 28 septembre 2024. (Photo AFP)

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La marque de luxe Hermès, spécialiste des peaux rares et cuirs précieux, invitait samedi à entrer dans son processus de création, avec un décor-atelier pour son défilé de la Fashion Week parisienne perturbé par des défenseurs de la cause animale.

Trois personnes protestant contre l'utilisation de peaux d'animaux sauvages se sont levées pour brandir des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Hermès stop à l'utilisation de peaux exotiques", avant d'être évacuées.

La marque interrogée par l'AFP, n'a pas réagi.

Le défilé avait lieu dans une caserne métamorphosée et transformée pour l'occasion en doublure des ateliers Hermès.

"Je vis tous les jours dans l'atelier", s'est exclamée la directrice artistique des collections féminines, Nadège Vanhée-Cybulski, à la fin du défilé, en expliquant le choix de ce thème pour cette présentation printemps-été 2025.

Le vestiaire était dans les tons chauds, terre, ocre, beige.

Et comme le luxe se cache dans les détails, le classique manteau de fourrure trois-quarts prend une coupe asymétrique et se ferme par de larges revers.

Le sac Birkin, l'une des créations phares de la maison, apparaît à l'envers, comme si son processus de fabrication avait été interrompu.

Une robe tablier marron ébène arrive, elle, ennoblie de rayures d'organdi.

A noter: une volonté d'harmonie, avec des couleur assorties entre les hauts et les bas, comme des complets, pour donner envie d'acheter les deux pièces.

Chez Vivienne Westwood, Andreas Kronthaler a signé samedi une collection féminine éloignée de certaines références de l'irrévérencieuse marque britannique, comme l'imprimé tartan, pour proposer un style plus classique.

"Recalibrer": sous ce slogan, graffité sur les grandes vitres du gymnase où se tenait le défilé, M. Kronthaler a choisi en ouverture une silhouette dans une longue robe beige au décolleté plongeant, avec une épaisse chaîne autour du cou.

Les corsages sont en gaze fluide, version rouge sombre, gris asphalte, avec juste une touche de ce fameux tartan sur le col.

"Ajuster, mesurer, repenser...", explique dans les notes du défilé le créateur d'origine autrichienne, qui a perdu Vivienne Westwood, son épouse et mentor, en décembre 2022.

L'objectif est de montrer une femme "ultra-féminine et plutôt élégante de la manière la plus classique", ajoute-t-il.

"Il fallait que la collection soit légère, aérée et épurée. Juste un éclair de rouge et de rose. Pas d'imprimés, des tissus très fins, des vêtements de qualité, parfois lavés et usés", conclut la maison. (AFP)