UNE PUBLICATION DE L’AGENCE DE L’ORIENTAL : IL ETAIT UNE FOIS LA BD… - Par Mustapha SEHIMI

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Piloté et réalisé par Mohamed Mbarki, directeur général de l’Agence de l’Oriental, l’ouvrage, une BD, s’est employé à prendre en charge les craintes et les anxiétés de la présente crise sanitaire

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Avec cette nouvelle publication*, l’Agence de l’Oriental poursuit sa politique éditoriale – Une cinquantaine d’ouvrages dont 15 BD -- (TIC, tourisme culturel et tourisme rural, développement régional, jeunesse, salon maghrébin du livre,…). Il s’agit cette fois-ci des suites du Concours national de BD d’Oujda avec les œuvres des 10 lauréats. 

Ce projet piloté et réalisé par Mohamed Mbarki, directeur général de cette agence- avec l’Institut français d’Oujda- s’attache à mettre en relief un média particulier, la bande dessinée (BD). Un outil et un vecteur qui a une histoire, tardive sans doute le monde arabe, mais qui a son public surtout les jeunes. Il a désormais sa place dans l’expression, ringardisant quelque peu tant d’autres supports de plus en plus à la peine.

DES VALEURS

La BD ? Un potentiel tonique. Vivifiant. Pédagogique. Et éducatif. Il porte en effet des valeurs, un rapport aux autres et à la société, renouvelé par des chemins de traverse empruntés par cette dizaine d’auteurs. Cet ouvrage s’est employé à prendre en charge les craintes et les anxiétés de la présente crise sanitaire. Chacun raconte, décrit, témoigne d’un certain vécu dans cette séquence de confinement à géométrie variable appelé à durer. Un thème commun a été retenu pour les participants : « Mon Quartier ». Les jeunes créateurs sélectionnés – moins de 22 ans – ont répondu avec ferveur avec en arrière-plan un vaste public dans les réseaux sociaux. La BD s’est ainsi introduite dans la campagne de sensibilisation des « gestes barrières » (distanciation physique, port du masque, usage du gel,…). Elle a été efficiente et attractive. Preuve, s’il en était besoin, quelle est plus pédagogique que bien des campagnes institutionnelles par trop conventionnelles…

UN RECIT…

Comment ne pas relever les vertus de la BD ? Elle présente sans contexte une capacité d’humaniser les sujets ; le processus d’interaction de l’écrit – en l’occurrence la bulle – et le visuel y participe. Il n’y a pas d’un côté les mots et de l’autre l’image, mais autre chose : une construction ou plutôt une combinaison de tout cela. Elle aide à nourrir la réflexion ; elle stimule l’esprit critique en prenant du recul sur les situations – un œil différent sur les autres, l’environnement et la société. 

Dans un monde dominé par la télévision et les réseaux sociaux dans toutes leurs variétés, la BD se développe à la différence de la presse print. Pourquoi ? Parce qu’elle offre un « impact visuel » aussi attractif que les NTIC. Mais il y a plus : la BD c’est aussi un récit. Une narration. Elle est structurée, articulée autour des séquences, d’actes successifs, les images étant liées entre elles par des rapports de sens et de temps. Elle fait message finalement : chacun des lecteurs la décrypte en l’intériorisant à l’occasion suivant ses inclinations personnelles. Une vitalité créative…

 

 

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