Euro-2024: le Portugal et la France péniblement en quart,  l’un d’eux n’ira pas en demi-finale

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Le gardien de but du Portugal #01 Rui Patricio (G) réconforte l'attaquant du Portugal #07 Cristiano Ronaldo après qu'il ait échoué à marquer un penalty lors du match de football des huitièmes de finale de l'UEFA Euro 2024 entre le Portugal et la Slovénie à la Frankfurt Arena à Francfort-sur-le-Main, le 1er juillet 2024. (Photo de PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP)

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Passé de la frustration à l'extase au bout d'une séance de tirs au but historique de son gardien Diogo Costa, auteur de trois arrêts, le Portugal est venu péniblement à bout de la Slovénie lundi à Francfort (0-0, 3-0 t.a.b) pour rejoindre la France en quart de finale de l'Euro-2024, qui a également souffert devant les Diables rouges. Les deux équipes, qui s’opposeront en quart, sont sûres pour l’instant d’une chose, l’un d’eux n’ira pas en demi-finale 

Après le choc France-Belgique (1-0), affiche des demi-finales du Mondial-2018, les Bleus auront donc le droit à une revanche contre le bourreau de leur rêve à domicile en finale de l'Euro-2016, huit ans après le but victorieux d'Eder, resté gravé dans les mémoires de millions de Français.

Malgré le changement de système de Didier Deschamps pour un milieu en losange, avec le retour d'Antoine Griezmann, s'est développé un sentiment de déjà-vu envers une équipe de France solide derrière, mais peu emballante devant et qui manque ses quelques occasions.

Alors que les 22 acteurs semblaient déjà penser aux prolongations, c'est une frappe en pivot de Randal Kolo Muani, déviée par Jan Vertonghen, qui a trompé la défense et le bon gardien belges Koen Casteels (85). L'attaquant du PSG, à la saison compliquée et qui venait de remplacer un inefficace Marcus Thuram, a prouvé encore sa valeur en bleu.

Les Bleus n'ont pourtant pas encore marqué de but dans le jeu. Ils bénéficient d'un deuxième "contre son camp" dans la compétition après le premier match contre l'Autriche (1-0), un scénario qui ne fera pas taire les critiques sur les carences offensives de l'équipe qui compte pourtant l'un des meilleurs attaquants du monde en Kylian Mbappé.

Ronaldo frustré puis libéré 

Le Portugal, malgré son effectif pléthorique rempli d'excellents manieurs de ballon, était prévenu: à ce stade de la compétition il n'y a plus de "petites" nations, que des adversaires coriaces. La Slovénie, qualifiée pour les huitièmes de finale d'un grand tournoi pour la première fois de son histoire, en a été un jusqu'au bout.

Elle ne s'est finalement inclinée qu'au bout de 120 minutes d'un effort surhumain devant un gardien en état de grâce, qui a détourné les trois tentatives d'Ilicic, Balkovec et Verbic, tandis que Cristiano Ronaldo, qui avait fondu en larmes après avoir raté le pénalty de la qualification en prolongation (105e) a fait preuve d'un énorme sang froid en transformant le premier tir de son équipe. Le milieu de Manchester United Bruno Fernandes, et celui de Manchester City, Bernardo Silva, n'ont pas tremblé non plus.

Avant cet épilogue épique, Ronaldo, toujours en quête de la réussite qui le fuyait jusqu'ici pour la première fois de sa carrière lors d'un grand tournoi international, a beaucoup tenté pour être une nouvelle fois le sauveur de son pays. Et accessoirement le plus vieux joueur à marquer dans un Euro, à 39 ans.

Mais il n'y est pas parvenu, la faute, en grande partie, à une défense slovène longtemps héroïque, emmenée par le central Vanja Drkusic, insubmersible dans les duels, y compris dans les airs, pourtant l'un des points forts du meilleur buteur de l'histoire de la Seleção (130 buts en 211 matchs).

Plusieurs fois trop court pour reprendre correctement les bons centres de Bernardo Silva et Bruno Fernandes (4e, 14e, 31e, 36e) l'attaquant d'Al-Nassr a passé beaucoup de temps à réclamer des fautes adverses, sans succès, l'arbitre italien Daniele Orsato ayant décidé de beaucoup laisser jouer malgré plusieurs situations litigieuses.

Signe que son obsession pour le but n'a pas faibli, "CR7" a voulu rappeler sa puissance de frappe sur coup franc, mais ses quatre tentatives (34e, 38e, 55e, 72e) ont soit largement fui le cadre, soit trouvé sur leur route le gardien de l'Atlético Madrid Jan Oblak, encore impérial à la 89e minute pour repousser la frappe croisée de l'ex-buteur du Real, qui venait enfin d'échapper à la tenaille slovène.

Côté slovène, l'attaquant de Leipzig Benjamin Sesko, formidable point d'appui pour ses partenaires et généreux dans les efforts, a peut-être eu les balles de la qualification au bout des pieds, mais il a complètement écrasé sa tentative du gauche après avoir résisté au retour de Pepe (62e), avant de voir Diogo Costa sauver son ultime opportunité du pied (115e).

Invité surprise de la phase éliminatoire, la Slovénie n'a pas eu la récompense qu'elle pouvait espérer après une telle performance, mais elle peut largement sortir la tête haute, en clamant qu'elle a tenu tête - dans le jeu - à deux des plus grandes nations du football mondial, l'Angleterre (0-0) et le Portugal (0-0). (Quid avec AFP)