La COP22 fera la part belle ? la mer, une source pr?cieuse ? pr?server

La COP22, qui se tiendra en novembre prochain ? Marrakech, fera indubitablement la part belle ? la mer, source pr?cieuse ? pr?server face aux menaces des changements climatiques et ? la crise ?cologique plan?taire qui commence ? faire sentir tout son poids, tant sur l'environnement que sur l??conomie mondiale.

En effet, les environnementalistes font dores et d?j? constater que l?oc?an, source d?eau, de chaleur, d?oxyg?ne et d??nergie, a ?t? pendant longtemps le grand absent des d?bats des conf?rences des Nations Unies sur le climat. N?anmoins, la COP21, tenue en novembre dernier ? Paris, a eu le m?rite de corriger cette anomalie et de remettre ainsi la mer sur le devant de la sc?ne, en raison de ce qu?elle repr?sente ? juste titre : le levier d?une croissance porteuse d?un d?veloppement ?conomique durable. Conscient de l?importance ind?niable des oc?ans et de la menace qui les guettent, le Maroc souhaite, pour sa part, les placer au c?ur des d?bats de ce rendez-vous plan?taire, comme en t?moigne la d?claration de la ministre de l?Environnement, Hakima El Hait?, lors de la c?r?monie de signature de l?accord de Paris le 22 avril dernier ? New-York. Force est de souligner que la mer, en tant que richesse et bien commun, est de plus en plus concern?e par les changements climatiques, puisque le r?chauffement de la plan?te contribue significativement ? l?augmentation du niveau des oc?ans, a d?clar? le directeur g?n?ral de l?Agence marocaine pour le d?veloppement des ?nergies renouvelables et de l'efficacit? ?nerg?tique (ADEREE), Sa?d Mouline. "Les oc?ans jouent un r?le majeur dans la r?gulation du CO2 atmosph?rique et si ce r?le n?est pas rempli, l?impact des changements climatiques sera plus cons?quent", a expliqu? M. Mouline, par ailleurs, responsable du p?le partenariat public-priv? au Comit? de pilotage de la COP22, mettant l?accent sur l?importance de placer la mer au centre de la COP22 en vue de prot?ger cette richesse commune, notamment ? travers la r?duction des ?missions de gaz ? effet de serre (GES). Faisant constater que l'espace maritime, qui regorge d'immenses opportunit?s et richesses outre sa place de vecteur d'?changes et de communications, "joue un r?le de taille dans la promotion des secteurs de d?veloppement au Maroc", ce responsable a mis en avant la forte relation existant entre la mer et plusieurs strat?gies sectorielles li?es essentiellement ? l'agriculture, la p?che, ? l??nergie, au tourisme, ? l?aquaculture et au commerce. Aujourd?hui, il existe de nouvelles technologies pour l??nergie marine comme les hydroliennes qui sont des turbines hydrauliques (sous-marines ou ? flots) permettant la transformation de l'?nergie cin?tique de l'eau en mouvement en ?nergie m?canique, ou encore l??nergie houlomotrice (l'?nergie des vagues) qui est une ?nergie marine utilisant la puissance du mouvement des vagues ou de houle, a-t-il encore soulign?, notant que cela prouve qu?il y a plusieurs opportunit?s ? saisir. M. Mouline, qui occupe ?galement le poste de pr?sident de la Commission ?nergie, climat et ?conomie verte (CECEV) de la Conf?d?ration g?n?rale des entreprises du Maroc (CGEM), soutient de m?me que si l?on pense aux ?nergies renouvelables, aux technologies de gestion de l?eau, aux nouvelles m?thodes de recyclage des d?chets et aux modes de transport moins ?nergivores, "pour ne citer que ceux-ci, ce sont de nouveaux m?tiers auxquels nous devons nous pr?parer, afin de mieux pr?server notre environnement tout en cr?ant les emplois et richesses associ?s ? cette nouvelle ?conomie". Et d?ajouter que le patronat marocain est convaincu que seules les entreprises dont les processus seront les plus ?conomes en termes de mati?res premi?res, d?eau et d??nergie, perdureront, relevant qu?avec la lev?e des barri?res limitant le commerce mondial, seules les entreprises dont les activit?s respectent les r?glementations environnementales en vigueur subsisteront.? Afin d?impliquer davantage les op?rateurs ?conomiques dans la protection de l?environnement, la CGEM et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l?environnement ont r?cemment paraph? une convention de partenariat nomm?e "Pacte Qualit?Air", portant sur le d?ploiement d?un outil permettant de dresser des bilans d??missions de GES, et ce en vue de permettre aux entreprises de mesurer leur impact sur l?environnement et prendre les mesures qui s?imposent.