Pour la premi?re fois, la Turquie vint d?admettre ce lundi que la purge post-coup d'Etat avait pu donner lieu ? ??des erreurs??. Deux hauts responsables ont admis que la purge implacable lanc?e dans la foul?e du putsch du 15 juillet et tr?s critiqu?e ? l'?tranger avait pu donner lieu ? "des erreurs".

Pr?s de 10.000 personnes, dont des journalistes, font l'objet de poursuites et sont en d?tention pr?ventive. Plus de 50.000 Turcs ont ?t? limog?s de leur emploi.

Le Premier ministre Binali Yildirim a ?voqu? vendredi la possibilit? que parmi les victimes de cette chasse aux sorci?res, certaines l'aient ?t? de mani?re abusive, annon?ant qu?un ??travail m?ticuleux en cours concerne ceux qui ont ?t? limog?s". Cit? par l'agence de presse officielle Anadolu, il ?a admis, dans un ton accommodant, qu?"Il y en a certainement parmi eux qui ont ?t? victimes de proc?dures injustes". De son c?t?, le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus a dit que "s'il y a eu des erreurs, nous les corrigerons", alors que la grande purge sur les sympathisants du pr?dicateur exil? Fethullah G?len -- accus? par Ankara du putsch avort? -- a lamin? l'arm?e, la justice, l'?ducation et les m?dias voire m?mpe le champ de la religion. Dans un souci de rassurer les Turcs qui n'ont pas d'affiliation avec les sympathisants de G?len, ( encore faudrait-il r?ussir ? le prouver), ?ils ?devraient se d?tendre" car "il ne leur sera fait aucun mal", a ajout? le vice-Premier ministre lors d'une conf?rence de presse. Mais les autres "paieront le prix", a d?clar? Kurtulmus, ? propos des sympathisants de G?len, dont Ankara a demand? l'extradition ? Washington.