Le rôle pionnier de la femme marocaine s'est développé avec la présentation du Manifeste de l'Indépendance du 11 janvier 1944, a indiqué, ce jeudi 16 mars à Rabat, le Haut Commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Mustapha El Ktiri.

« La mémoire historique et les parcours de lutte nationale sont marqués d'exemples de diligence, de générosité et de sacrifice dont la femme marocaine avait fait preuve dans la lutte pour l'indépendance », a souligné Mustapha El Ktiri, lors d'une conférence sous le thème « L'impact de la femme marocaine sur le mouvement de libération nationale et l'édification démocratique, institutionnelle et moderniste ».

Il a ajouté que la femme a toujours été au premier rang des soulèvements populaires qui avaient éclaté dans les quatre coins du pays durant la période du colonialisme, mettant en avant sa participation à la lutte contre la présence coloniale avec bravoure, détermination et dévouement pour défendre les valeurs sacrées et les constantes de la nation.

El Ktiri a également souligné que le rôle de la femme marocaine s'est accru lors de l'épopée de la glorieuse Révolution du Roi et du Peuple, lorsque les autorités du protectorat avaient pris la décision de forcer à l'exil le souverain légitime Feu Mohammed V et sa famille, notant que les femmes avaient renforcé les rangs des manifestations, en contribuant aux opérations des Fidayines, à travers la transmission d'informations, le port et la distribution d'armes, outre l'assistance des blessés, pour le recouvrement de l'indépendance du Maroc.

Le Haut-commissaire a de même relevé que le lancement des opérations de l'armée de libération contre le colonisateur en octobre 1955 avait marqué le début d'un nouveau cycle dans la longue lutte de la femme marocaine pour faire ses preuves et peser de son poids sur le processus de la lutte nationale.

De son côté, Hanane Nader, chef de division au ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, a noté que la femme avait joué un rôle primordial dans le mouvement de libération au Maroc, se félicitant de la Constitution de 2011 qui prévoit de nombreux acquis en faveur de la femme, tout en consacrant le principe de parité et en bannissant toute discrimination.

Elle a aussi rappelé l'adoption de mesures et de législations en vue de promouvoir les droits de la femme, dont le Code de la famille (la Moudawana), soulignant que le ministère a mis en place le Plan « ICRAM » pour l’égalité entre les deux sexes.

Pour sa part, la députée Hasna Abouzaid a affirmé dans une communication autour de « la situation de la femme et de la démocratie », que l'histoire témoigne parfaitement de la contribution effective de la femme dans les combats menés par le royaume, mettant en avant l'évolution positive de la situation de la femme au Maroc.

Par ailleurs, Abouzaid a appelé à « l'adoption de la question de la femme en tant que facteur déterminant des politiques publiques, estimant que la société ne peut se développer sans l'évolution de la situation des femmes. »