"Des chutes du vivant, nous naissons", de l’artiste du bas-relief et sculptrice, Bouchra El Menjra qui expose, du 13 octobre au 8 novembre, à la galerie Myriem Himmich à Casablanca, présente des créations qui s’articulent autour du bois, sa muse, le vecteur de son art, prenant la forme d’une multitude d’assemblages et donnant naissance à des cadres, des installations et des sculptures tridimensionnelles.

^{Des chutes du vivant, nous naissons » de l’artiste du bas-relief et sculptrice, Bouchra El Menjra. 12 / 10 / 2023-Casablanca}

Ces formes géométriques se veulent, pour l’artiste, "des créations qui véhiculent des messages puissants, qui incitent à la réflexion sur des questions fondamentales de la vie".

"Mes oeuvres, à base du bois, plus précisément du MDF, sont des formes géométriques préalablement réfléchies, des cercles, des ronds, des triangles… Que je coupe sur une planche de bois. A l’origine, je suis à la recherche d’une seule pièce, mais je me retrouve avec deux ou trois pièces qui sont des chutes, naturellement destinées à la déchetterie ou à la combustion", explique la sculptrice.

Au fur et à mesure, elle a commencé à trouver ces chutes belles. ‘’Aussi belles que les premières formes réfléchies’’, dit-elle, et elle a décidé de leur donner ‘’une place dans [son] œuvre, aussi importante que les formes initialement désirées".

"Ces chutes-là, je les retravaille à ma façon. Je leur donne une troisième vie (le MDF étant une matière recyclée, à laquelle on a donné une deuxième vie). Le message derrière, c’est que malgré les chutes de la vie, les obstacles, les défis, toute personne peut retrouver cette force au fond d’elle pour se relever, pour briller encore plus, pour remonter la pente".

Attirée depuis toujours par le bois, ‘’ une matière pure, noble, vivante, qui a une place prédominante dans la vie de l’humanité’’, elle rappelle que un matériau solide, modelable, recyclable, grâce auquel, depuis la nuit des temps, l’Homme s’est réchauffé, a construit des abris, des armes pour chasser et donc pour se nourrir’’. Et si elle utilise le MDF (panneau de fibres de densité moyenne), un bois recyclé, c’est parce qu’il s’inscrit parfaitement dans sa ‘’démarche artistique reflétant une conscience écologique".

Ouverte en février 2022, la galerie d’art Myriem Himmich a mis en lumière des femmes artistes peintres à travers deux expositions individuelles et une collective, contribuant ainsi à promouvoir la diversité artistique au Maroc. Un espace qui a pour vocation d’accompagner artistes, créateurs et écrivains pour une mise en lumière de leurs talents et compétences.

"Cette galerie se consacre à la promotion des arts visuels, comme volet majeur, mais aussi l’artisanat local, la littérature, le social et la musique", indiqu à la MAP, Mme Himmich, artiste polyvalente, en marge du vernissage de l’exposition "Des chutes du vivant, nous naissons".