Ce rappel: la cause palestinienne est au même titre que celle du Sahara marocain sacrée pour le Royaume. SM le Roi l'a encore réitéré en différentes circonstances. Une solidarité qui vient de loin, dès le lendemain de l'indépendance. Jamal Amiar dans un nouveau livre en témoigne.

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Voici deux ans, il avait publié un premier essai : "Le Maroc, Israël et les Juifs marocains". Il le prolonge pratiquement cette fois-ci en prenant en compte une perspective plus large, historique tellement éclairante. Un livre à deux voix, pourrait-on dire, avec une longue préface d'une dizaine de pages de Yehuda Lancry, au parcours bien rempli, natif du Maroc, ancien ambassadeur parlementaire et vice -président de la Knesset.

Les Marocains et Jérusalem: des " frères d'armes " aux côtés des Palestiniens. Au pied de l'esplanade des mosquées, un quartier est baptisé depuis des siècles "Hay Al Maghariba". Fondé au XIIe siècle par Salaheddine  pour accueillir des pèlerins et des étudiants musulmans venus du Maroc et du Maghreb…. 

Une véritable saga historique. Il y a 1à, assurément, un "secret de 1'enracinement de l'existence marocaine dans les confins de Jérusalem". Avec 1'indépendance recouvrée, le Maroc va de nouveau se positionner en faveur de la Palestine : un cœur battant, toujours aussi enfiévré aujourd’hui. Le Sultan Mohammed V effectue une mission au Moyen-Orient en 1960. Il visite les camps de réfugiés palestiniens, fait sa prière à Al-Aqsa avec le Roi Hussein et prête serment de soutenir le peuple palestinien. Le regretté Souverain c'est aussi la protection de ses sujets juifs au même titre que les musulmans marocains.

Des convictions et des engagements

L'auteur a opté pour une approche chronologique, avec deux séquences. La première regarde les trente huit ans du règne de Hassan II. Des convictions et des engagements diplomatiques nourrissant bien des interrogations, des résistances et des refus. Dans un monde arabe passablement éruptif avec le nassérisme et d'autres mouvances, Hassan II sera infatigable dans la recherche de la voie de la paix. La négociation sera le crédo de la diplomatie du Maroc. Il multiplie les contacts informels avec "les protagonistes du conflit proche -oriental et leurs tuteurs" puis en 1986, à Ifrane, avec Shimon Pérès. 

La seconde séquence est celle de Mohammed VI : la continuité. Avec ses multiples formes de déclinaison: aide alimentaire et médicale, Bayt Mal Al-Qods) sans oublier tant de prises de position pour la préservation du statut d'Al-Qods et l'instauration de deux États. Jamal Amiar décrit. Et raconte. Il livre des faits inédits et nous offre un précieux matériau. Par-delà la solidarité agissante du Maroc, de quoi aider à une meilleure appréhension de la question palestinienne.