Tandis que l?arm?e du Burkina Faso prend les r?nes du pouvoir, le peuple se soul?ve et exige un transfert du pouvoir ? des civils.

?Zida, c?est Judas iscariot?, ?on ne remplace pas un diable par un diablotin?, ?Zida d?gage?, ?Ne volez pas notre victoire?? C?est ce qu?on pouvait lire sur des pancartes lors d?une manifestation ? place de la Nation, ? Ouagadougou o? le peuple burkinab? a exprim? sa volont? de voir la transition assur?e par des civiles, d?non?ant les tentatives de r?cup?ration de cette lutte par l?arm?e. Pourtant, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida qui a ?t? d?sign? le 1^er novembre ? la t?te de la transition au Burkina Faso, serait appr?ci? de la part de ses hommes. Comme le rapporte l?AFP, lorsqu?en 2011 a ?clat? une mutinerie qui faillit emporter le r?gime de Compaor?, il fut l?un des rares au sein de la garde pr?sidentielle ? ?tre ?pargn? par les mutins. Appr?ci? de ses pairs, Isaac Zida ne fait pas forc?ment l?unanimit? aupr?s de la classe politique. Alors qu?il semblait ?tre soutenu par une partie des manifestants, ceux-ci tiennent aujourd?hui ? continuer le combat en maintenant la pression afin que l?arm?e r?troc?de le pouvoir aux civils. Dans un communiqu? diffus? le 30 octobre, l'opposition politique et les organisations de la soci?t? civile ?ont r?affirm? que la victoire issue de l'insurrection populaire appartient au peuple. Et, par cons?quent, la gestion de la transition lui revient l?gitimement et ne saurait ?tre, en aucun cas, confisqu?e par l'arm?e?. Ce coup de force militaire sonne comme un d?fi ? la communaut? internationale, Etats-Unis en t?te, qui avaient appel?, quelques heures plus t?t, ? un transfert du pouvoir ? des civils. L'Union europ?enne a appel? l'arm?e ? respecter les droits fondamentaux de la population, y compris celui de manifester pacifiquement. La Constitution burkinab?, que les militaires ont suspendue, pr?voit que le pr?sident de l'Assembl?e nationale assure l'int?rim en cas de vacance du pouvoir.