L'Egypte et la Jordanie, ainsi que le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont salué jeudi les propos du président américain, Donald Trump, qui a affirmé que personne n'expulserait les Palestiniens de la bande de Gaza.

Il n'est pas possible de dire dans l'immédiat si cette déclaration signifie un revirement de la part du président américain qui avait lancé en février l'idée de "prendre le contrôle" du territoire de 2,4 millions d'habitants.

"Personne n'expulsera les Palestiniens", a déclaré mercredi M. Trump à la Maison Blanche, en réponse à une journaliste qui lui demandait si l'idée d'"expulser les Palestiniens hors de Gaza" avait été évoquée lors de ses échanges avec le Premier ministre irlandais, Michael Martin, en visite à Washington.

Début février, M. Trump avait suscité un tollé international en proposant de transformer Gaza en "Riviera du Moyen-Orient". Il avait également évoqué le déplacement de ses habitants vers l'Egypte et la Jordanie voisines, deux pays ayant fermement rejeté cette suggestion.

Au moment où des discussions ont lieu à Doha sur la poursuite de la trêve dans la bande de Gaza entre le Hamas et Israël après quinze mois de guerre, l'Egypte, pays médiateur avec le Qatar et les Etats-Unis, a exprimé "son appréciation pour les déclarations du président américain (...) au sujet de la non-expulsion des habitants de la bande de Gaza".

L’Egypte "affirme que cette position reconnaît l'importance d'éviter l'aggravation des conditions humanitaires dans la région et la nécessité d'œuvrer pour des solutions justes et durables pour la cause palestinienne", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Jordanie a "salué les propos tenus mercredi par le président américain", soulignant "l'importance de parvenir à une paix juste et durable (...) conformément à la solution de deux Etats", palestinien et israélien, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

De son côté, le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a salué des déclarations "bien accueillies" à Gaza.

Face à la proposition américaine, les dirigeants arabes ont adopté, lors d'un sommet, un plan alternatif pour la reconstruction de la bande de Gaza, qui serait mis en œuvre sous la future administration de l'Autorité palestinienne, sans en expulser ses habitants.

"Nous apprécions les déclarations du président américain confirmant que les habitants de la bande de Gaza ne sont pas tenus de quitter leur patrie", a écrit Hussein al-Sheikh, secrétaire général de l'OLP sur son compte X.

Adopté samedi par l'Organisation de la coopération islamique, le plan élaboré par l'Egypte est également soutenu par des pays européens, notamment le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et l'Italie. (Quid avec Afp)