Nations unies (New York) - Quelque 280 travailleurs humanitaires ont été tués dans les zones de conflit où ils offraient de l’aide aux populations touchées en 2023, a déclaré jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA).

Ce chiffre “outrageusement élevé” représente une augmentation de 137% par rapport à 2022, qui a vu le décès de 118 travailleurs humanitaires, a déploré l’OCHA dans un communiqué commémorant la Journée internationale de l’aide humanitaire.

La normalisation de la violence contre les travailleurs humanitaires et le manque de reddition de comptes sont “inadmissibles”, a fustigé Joyce Msuya, Secrétaire générale adjointe par intérim aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence.

D’après l’agence onusienne, l’année 2024 pourrait être encore plus meurtrière, puisque le nombre de travailleurs humanitaires tués jusqu’au 7 août s’est établi à 172 personnes, selon le décompte provisoire de la base de données sur la sécurité des travailleurs humanitaires.

Plus de la moitié des décès dénombrés en 2023 ont été enregistrés au cours des trois premiers mois des hostilités à Gaza, a indiqué OCHA, précisant que depuis octobre, “plus de 280 travailleurs humanitaires, dont la majorité étaient des membres du personnel de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)”, ont été tués rien qu’à Gaza.

Les niveaux “extrêmes” de violence au Soudan et au Soudan du Sud ont également contribué au bilan tragique des décès, tant en 2023 qu’en 2024, a conclu l’agence onusienne.